Une enquête ouverte après le “délogement” en force des migrants
Jacques Toubon, en tant que défenseur des droits, a annoncé avoir ouvert une enquête sur le délogement des migrants hier dans le 18ème arrondissement de Paris. Cela fait suite aux accusations de brutalités des forces de l'ordre dénoncées par les associations.
C’est une véritable polémique qui s’est ouverte suite à l’évacuation particulièrement musclée des migrants du 18ème arrondissement de Paris mardi. Les associations ainsi que différents partis de gauche dénonçant des brutalités de la part des forces de l’ordre envers les migrants ainsi que les associations humanistes qui les accompagnent et les soutiennent.
Des critiques qui se font entendre jusque dans les rangs du PS
Les images choquantes des violences policières ont été dénoncées par différentes associations forçant ainsi Jacques Toubon, le défenseur des droits qui est aussi en charge de la déontologie des services de sécurité, à ouvrir une enquête pour violences policières et brutalités. Les policiers particulièrement zélés avaient fait usage de gaz lacrymogènes et surtout s’étaient comportés de manière particulièrement brutale envers les migrants et les associations qui ont tenté de faire barrage.
84 personnes avaient été arrêtées lors de l’opération. La plupart de ces émigrants ont fui l’Erythrée, le Soudan ou l’Ethiopie avec l’espoir d’obtenir le statut de réfugié politique.
Le ministre de l’intérieur dit que le gouvernement a agit avec humanité
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur a nié hier à l’assemblée nationale les violences et estime que le gouvernement a agit “avec humanité” avant d’ajouter : “Il est plus difficile d’agir avec humanité et responsabilité que de commenter sur tous les plateaux de télévision avec la plus grande démagogie les difficultés auxquelles le gouvernement est confronté“.
C’est donc un dialogue de sourd entre le gouvernement, les forces de l’ordre et les associations de défense des migrants. Un véritable jeu de chat et de la souris a lieu depuis l’évacuation début juin du campement qui se trouvait sous le métro aérien de la Chapelle ou encore récemment de ceux qui se trouvaient sur le parvis de l’église Saint-Bernard.
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