Une caméra GoPro enregistre une fuite d’oxygène sur la Station Spatiale Internationale
La Station Spatiale Internationale (ISS) accuse aujourd'hui le poids des ans. Cela se manifeste par des soucis techniques divers ici ou là. Certains sont sans gravité, d'autres peuvent l'être. Une fuite d'oxygène, par exemple, est un vrai problème.
La Station Spatiale Internationale est encore le théâtre de nombre de missions spatiales. C’est d’ailleurs la “maison” d’un équipage humain constant. Thomas Pesquet y retournera d’ici peu. Autrement dit, il est vital que la station soit sans danger pour les astronautes. Une fuite d’oxygène ne saurait être prise à la légère. Et c’est pourtant ce qui inquiétait depuis plusieurs mois. Le coupable vient d’être trouvé grâce à une caméra GoPro.
La fuite d’oxygène sur l’ISS enfin localisée
Il aura donc fallu installer une caméra GoPro dans le module russe Zvezda pour détecter la fuite d’oxygène dans un compartiment, et sa vitesse surtout. Les trappes du compartiment touché par la fuite avaient été fermées pour enregistrer des données précises. La pression atmosphérique a ainsi chuté de plus de 100 mmHg par rapport à la norme et ce en seulement une demi-journée, passant de 733 à 643 mmHg, contre 760 mmHg d’ordinaire. L’enregistrement a été réalisé ce vendredi 2 octobre. La décision n’a pas tardé, la chambre intermédiaire du module russe Zvezda va rester fermée trois jours de plus.
Bien qu’elle ne menace pas l’équipage, il va falloir maintenant réparer
Ce genre de problème n’est malheureusement pas inédit pour l’ISS. Une fuite d’oxygène avait déjà été détectée en 2018 dans le vaisseau spatial Soyouz MS-09. Celle-ci avait été rapidement et facilement colmatée par l’équipage. Mais la fuite qui nous intéresse aujourd’hui a été enregistrée initialement en septembre 2019. Fin août 2020, la station perdait 540 grammes d’oxygène par 24 heures (contre 270 grammes auparavant). L’une après l’autre, différentes trappes dans les modules de l’ISS avaient alors été fermées.
Les astronautes avaient même passé quatre jours dans le segment russe de l’ISS mais le lieu de la fuite n’avait pu être trouvé. Roscosmos avait même émis l’hypothèse qu’il se trouvait dans le segment américain. Mais en septembre 2020, le débit de la fuite se voyait multiplier par 2,5, passant à 1,4 kg d’oxygène par 24 heures. Une nouvelle période de confinement des astronautes était alors décrétée. Et désormais, il va falloir penser à la procédure de colmatage de ladite fuite. L’ISS accueille actuellement les Russes Anatoli Ivanichine et Ivan Vagner ainsi que l’Américain Christopher Cassidy.