Lutter contre le risque de démence avec une alimentation plus saine
D'après une étude scientifique canadienne menée sur 40 pays, les habitudes alimentaires ont un impact non négligeable sur le déclin cognitif.
Médecins, nutritionnistes, scientifiques en tous genres ne cessent de parer une alimentation saine de toutes les vertus, et à juste titre dans la très grande majorité des cas. C’est le cas pour les maladies cardiovasculaires, qui peuvent être évitées en privilégiant entre autres légumes et fruits dans le cadre de ses habitudes alimentaires.
Mais des chercheurs de l’Université McMaster à Hamilton, dans l’Ontario (Canada) y voient aussi un bon moyen de lutter contre le déclin cognitif, appelée de manière plus populaire, démence. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue Neurology le 6 mai dernier.
Fruits et légumes contre le déclin cognitif
Lors des 56 mois couverts par leur étude, les scientifiques de l’Université McMaster ont suivi une large cohorte de 27.860 hommes et femmes âgés de plus de 55 ans et répartis sur 40 pays. Leur point commun ? Un certain risque de développer une maladie cardiovasculaire. Leurs habitudes alimentaires ont été scrutées à la loupe, en distinguant les régimes dits “sains” (légumes, fruits) des régimes plus riches (viandes, alcool, friture).
Parallèlement, les individus suivis ont fait l’objet de tests visant à mesurer leurs capacités cognitives à 0, 2 et 5 ans d’intervalles. Le résultat : les sujets qui adoptent un régime sain voir le risque de déclin cognitif réduit de 24%.
Un régime alimentaire sain dès l’enfance, passeport pour une bonne santé mentale
Pour Andrew Smyth, principal auteur de la présentation de ces résultats, un bon comportement alimentaire est à prendre en considération très tôt dans la vie : “Adopter une bonne hygiène alimentaire débute probablement précocement dans la vie et une alimentation saine peut aussi aller de pair avec l’adoption d’autres comportements”.
En outre, 14% de ceux qui avaient adopté un comportement alimentaire sain montraient des signes de démence contre 18% pour ceux portés sur la consommation de viandes ou de sucre en trop grande quantité. Il est à préciser que les facteurs tels que l’activité physique ou l’hypertension n’ont en rien modifié ces résultats.