Un tiers des Français paient un abonnement numérique qu’ils n’exploitent pas

Image d'illustration. NetflixADN
De nombreux Français continuent de payer pour des abonnements numériques qu’ils n’utilisent pas réellement. Selon une récente étude, près d’un tiers des consommateurs français se retrouvent ainsi abonnés à des services en ligne dont ils ne profitent pas.
Tl;dr
- 70 % des Français ont un abonnement numérique payant.
- 15 % des abonnements restent inutilisés, surtout chez les jeunes.
- Netflix, Prime Video et Disney+ en tête des services.
La France connectée, mais aussi parfois distraite
Depuis quelques années, la souscription à une plateforme numérique payante est entrée dans les usages de millions de Français. Séries, films, musique ou jeux vidéo : l’étude menée en juillet par Spliiit, publiée ce mardi, révèle qu’environ 70 % des Français disposent d’au moins un abonnement numérique. Et ce chiffre grimpe même à une moyenne de trois services par personne. Pourtant, derrière cette adoption massive, se dissimule une réalité moins rose : le phénomène des « abonnements fantômes ».
Des plateformes très prisées mais… parfois oubliées
Sans surprise, certains acteurs dominent nettement le paysage. On retrouve ainsi :
- Netflix, présent chez 52 % des abonnés numériques,
- Prime Video, choisi par 45 %,
- Disney+, qui séduit 39 %,
- Spotify, écouté par 37 %,
- YouTube Premium, adopté par 32 %.
Mais cette appétence a un coût non négligeable : près d’un répondant sur deux consacre plus de 25 euros chaque mois à ces services ; pour 13 %, la facture dépasse même les 50 euros.
L’ombre des abonnements inutilisés plane sur le budget
Or, tout n’est pas utilisé à bon escient. L’étude pointe du doigt que près de 15 % des offres payées ne sont tout simplement jamais exploitées – soit une part considérable du budget numérique national finalement gaspillée. Ce phénomène touche particulièrement les plus jeunes : chez les 18-24 ans, ils sont 45 % à avoir déjà payé pour un service oublié.
Pourquoi persister à conserver ces abonnements ? Le sondage met en lumière plusieurs raisons : dans plus d’un tiers des cas, c’est « l’espoir de s’en resservir un jour » qui prédomine (38 %). D’autres admettent l’oubli pur et simple (27 %), quand certains craignent de rater un contenu clé (16 %) ou reportent la résiliation par simple paresse (8 %). Pour régler le problème, trois Français sur dix réagissent vite et résilient dans le mois ; toutefois, plus d’un quart attendra entre un et trois mois avant d’agir.
L’ère du confort… et du gaspillage numérique
Si l’accès facile au divertissement est plébiscité – voire devenu indispensable pour beaucoup –, il s’accompagne donc aussi d’une gestion parfois approximative de ses propres souscriptions. Un paradoxe bien actuel : notre soif de contenus serait-elle en train d’alourdir nos dépenses sans que nous y prenions garde ?