Un tétraplégique actionne un bras artificiel par la pensée

C'est une première mondiale, à l'aide d'une neuroprothèse implantée dans son cerveau, Erik, tétraplégique, a pu contrôler un bras mécanique par la force de sa pensée.

Des chercheurs du California Institute of Technology viennent de rendre publique une technique permettant de contrôler une prothèse par la force du cerveau, et ce de manière fluide. Les précédentes propositions en la matière s’étaient d’ailleurs voulues moins abouties en raison d’un mouvement plus saccadé.

Des techniques qui sollicitaient le muscle ou bien des implants dans le cerveau dans le contrôle d’un bras artificiel. Ici, il est également question d’actionner un bras mécanique à l’aide de la pensée, mais nos confrères du Parisien nous apprennent que les scientifiques ont inséré les implants dans une zone différente du cerveau, le cortex pariétal postérieur.

Bras artificiel : un tétraplégique s’entraîne avec la pensée depuis 2013

Erik S., 34 ans et tétraplégique depuis une dizaine d’années suite à une blessure subie à la colonne vertébrale, a été la première personne au niveau mondial à se soumettre à cet essai clinique visiblement gagnant. Ce dernier a débuté en 2013, à l’Hôpital Keck de Los Angeles (États-Unis), avec la pose des implants appelés à être connectés à un bras artificiel.

Cortex pariétal postérieur : pour des mouvements plus fluides

Le trentenaire s’est depuis entraîné à déplacer le curseur d’une souris sur un ordinateur et à contrôler un bras télémanipulateur en usant de sa pensée. Une expérience qu’Erik a apparemment fini par trouver presque naturelle :  “J’ai été surpris par la facilité avec laquelle je pouvais contrôler le bras. Je me souviens d’avoir eu comme une sensation de sortir de mon corps et je voulais serrer la main de tout le monde”. Une réussite s’expliquant probablement par le choix de la zone du cerveau où a été posé l’implant. Le docteur Richard Andersen, principal responsable de cette recherche, indique ainsi que “le cortex pariétal postérieur se situe en amont dans le processus aboutissant à un mouvement ce qui fait que les signaux sont plus en rapport avec l’intention d’agir qu’à l’exécution même du mouvement”.