Un rapport pointe le manque d’hygiène des sondes d’échographie
La Société française d’hygiène hospitalière pointe alerte sur la trop faible désinfection des sondes utilisées, alors que quatre millions d’entre elles sont effectuées chaque année dans notre pays.
L’édition du jour du Parisien se fait l’écho d’un rapport pour le moins inquiétant émanant de la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H).
D’après elle, les sondes utilisées à l’occasion d’échographies, et il s’en fait 4 millions par an en France, ne sont pas assez désinfectées.
Une seule désinfection quotidienne imposée
Certaines échographies sont particulièrement concernées, et il s’agit de celle appelées endocavitaires. Elles sont effectuées dans les cas d’échographies vaginales pour une une grossesse, le diagnostic de maladies touchant l’ovaire ou de l’utérus, mais aussi les échographies rectales pour les hommes, dans le cadre de la surveillance de la prostate ou la vessie.
Ce qui pose problème, c’est que la réglementation française n’impose qu’une seule “désinfection de niveau intermédiaire” (DNI) quotidienne, dans un bain désinfectant. Là où en Europe et dans de nombreux pays dans le monde, les règles sont beaucoup plus strictes.
Des risques d’infection
Et en dehors de ce bain ? “La sonde est protégée par un préservatif épais puis nettoyée à l’aide d’une lingette”, indique Le Parisien.
Si la SF2H alerte, c’est que cette hygiène toute relative peut mener à des infections, comme le papillomavirus. Son président Pierre Parneix explique dans les colonnes du quotidien : “Aujourd’hui, il n’y a pas de lien avéré entre soins et contamination. Mais si un jour une corrélation est faite et que nous n’avons pas le bon niveau de sécurité, nous serons dans le scandale sanitaire”.
En attendant que les choses changent, le rapport de 82 pages a été remis à la ministre de la Santé.