Un joueur compulsif se suicide, la FDJ remet la faute sur le buraliste
Un joueur compulsif a mis fin à ses jours, la Française des jeux a donc remis la faute sur le buraliste. Ce dernier a vu son agrément être retiré. Selon la FDJ, il aurait encouragé le joueur à dépenser de façon excessive son argent.
Ce joueur compulsif était jeune, il avait 23 ans. Toutes les semaines entre le mois d’avril et mai, il jouait aisément 10 000 à 16 000 euros. Ce jeune homme finira par mettre un terme à sa vie en se jetant d’un pont. La FDJ (Française des jeux) tient le buraliste comme responsable de cet acte. Il n’est absolument pas d’accord et a déclaré à RTL « En aucun cas je n’ai incité qui que ce soit. Je l’ai pris à part deux ou trois fois dans mon bar en lui disant qu’il ne devrait pas jouer autant, mais il me répondait, oui, mais je gagne ». Depuis cet été, le buraliste n’a plus son agrément. Il n’a pas l’autorisation de commercialiser les jeux en lien avec la FDJ (jeux à gratter, loto…).
Aucune preuve de sa responsabilité
La FDJ aurait sanctionné le buraliste sans avoir de preuves. Son avocat a donc déclaré que l’organisme avait sûrement peur « du scandale et craint de se voir reprocher la mort du jeune joueur ». Ainsi, la Française des jeux aurait-elle remis la faute sur ce commerçant pour sortir indemne de la situation ? C’est ce que pensent le principal intéressé et son avocat, Me Daniel Richard « Si ce jeune homme ne s’était pas suicidé, la FDJ n’aurait pas retiré les jeux au buraliste. Tant que l’argent rentrait, la FDJ n’y voyait aucun mal ». À son tour, il pointe du doigt l’organisme en exprimant le manque de formation face à ce type de situation.
L’avocat s’interroge face à cette situation, il se demande « Pourquoi n’y a-t-il pas de mise maximale pour les jeux récréatifs ? » En effet, les personnes ont l’opportunité de jouer autant qu’elles le souhaitent. Aujourd’hui, le buraliste a donc l’impression de « payer les pots cassés ». Ne voulant pas en rester à ce stade, il a décidé de porter l’affaire devant la justice. La FDJ est donc assignée devant le tribunal de commerce de Nanterre avec la mention « Rupture abusive de contrat ». L’ouverture du procès est programmée pour le 22 novembre.