Un “danger sans précédent” menace le Grand Lac Salé

Grand Lac SaléPixabay
Aux États-Unis, le Grand Lac Salé est face à un danger sans précédent. La surexploitation de son eau menace de nombreux écosystèmes.
La pollution et le changement climatique n’en finissent plus de menacer notre planète. De nombreuses merveilles de la Nature sont déjà menacées. C’est le cas, notamment, du Grand Lac Salé aux États-Unis. Un rapport complet publié récemment alerte sur la situation : “Le Grand Lac Salé est confronté à un danger sans précédent. Sans une augmentation spectaculaire du débit d’eau du lac en 2023 et 2024, sa disparition pourrait causer d’immenses dommages à la santé publique, à l’environnement et à l’économie de l’Utah.”
Aux États-Unis, le Grand Lac Salé est face à un danger sans précédent
En effet, le Grand Lac Salé affiche actuellement un niveau d’eau 5 mètres au-dessous de son niveau naturel et cette perte s’accélère depuis 2020. Il a ainsi perdu 73 % de son eau et 60 % de sa surface depuis lors. “Si ce rythme de perte se poursuit, le lac tel que nous le connaissons est en passe de disparaître dans cinq ans.” La cause est humaine, il s’agit de la mauvaise utilisation des ressources en eau dans toute la région. Les lacs, salés qui plus est, ont un équilibre très fragile. Celui-ci est aujourd’hui clairement rompu.
La surexploitation de son eau menace de nombreux écosystèmes
Et ceci a des conséquences très importantes. L’écosystème se dessèche, ce qui libère des poussières toxiques, mettant en danger la faune et la flore locale. Ce dessèchement fait aussi augmenter le taux de sel dans l’eau, ce qui pourrait la rendre “incompatible avec la chaîne alimentaire du lac”. Et pire encore, le Grand Lac Salé joue un rôle dans l’écosystème mondial et l’économie de tout l’hémisphère ouest. C’est aussi une énorme source de nourriture pour des millions d’oiseaux migrateurs et la faune sauvage de la région. Ce lac contribue aussi à 80 % des zones humides de l’Utah. “Le Grand Lac Salé fournit également de nombreux services écosystémiques, notamment la protection de la qualité de l’air, l’élimination de la pollution de l’eau et la modération du climat local.” Et ce, sans compter le côté humain, le Lac fournissant des milliers d’emplois et apportant de la nourriture à des millions de personnes.
D’après le rapport, il n’y a aujourd’hui plus qu’une chose à faire : instaurer des règles strictes pour sa protection et la conservation de son eau. Limiter le débit d’extraction, par exemple, avec des contraintes financières. Il serait aussi possible d’apporter de l’eau, pour augmenter le débit, mais la priorité reste de la conserver. Un énième exemple que la planète Terre va mal. Espérons que l’on saura agir dans le bon sens.