Un chirurgien britannique devient le premier astronaute du monde avec un handicap
John McFall est le tout premier "parastronaute" du monde, sélectionné par l'ASE pour étudier l'envoi d'une personne handicapée dans l'Espace.
L’Agence Spatiale Européenne (ASE) a sélectionné tout récemment le tout premier astronaute du monde souffrant de handicap. John McFall, dont le bras droit a été amputé à l’âge de 19 ans, est la première recrue d’un nouveau programme s’intéressant aux aménagements pour les astronautes souffrant de handicap.
John McFall est le tout premier “parastronaute” du monde
L’agence avait lancé un appel à candidatures en mars 2021, cherchant des personnes souffrant de handicap qui pouvaient tout de même suivre des tests physiques et psychologiques rigoureux, mais qui étaient limités par un manque de moyens matériels. Le programme veut étudier les changements nécessaires et les coûts engendrés pour envoyer des astronautes souffrant de handicap dans l’Espace. L’ASE a choisi John McFall parmi 257 postulants, le qualifiant de premier “parastronaute” du monde. Au printemps prochain, il commencera un programme d’entrainement de 12 mois au Centre des astronautes européens, à Cologne, en Allemagne.
“J’ai toujours été très intéressé par les sciences en général, et l’exploration spatiale a toujours été dans mon radar”, déclarait l’homme de 41 ans. “Mais avec mon accident de moto quand j’avais 19 ans, pour vouloir rejoindre l’armée, par exemple, souffrir d’un tel handicap a toujours été une contre-indication.”
Sélectionné par l’ASE pour étudier l’envoi d’une personne handicapée dans l’Espace
Après l’accident et l’amputation, John McFall a tout réappris, il a même remporté une médaille de bronze au 100 mètres des Jeux Paralympiques de 2008. Par ailleurs, il est aussi détenteur de plusieurs diplômes de médecine et fut l’un des médecins fondateurs du British National Health Service entre 2014 et 2016. John McFall travaille actuellement en tant que spécialiste trauma et orthopédie dans le Sud de l’Angleterre.
“Au début de l’année 2021, lorsque j’ai appris qu’on cherchait un astronaute avec un handicap physique, j’ai lu les caractéristiques recherchées et ce que cela impliquait, et je me suis dit : ‘Oh, c’est une opportunité tellement énorme et intéressante.’ Et j’ai pensé que je serais un très bon candidat pour aider l’ASE à répondre à la question qu’elle se pose : ‘Peut-on envoyer quelqu’un avec un handicap physique dans l’Espace ?’ Je me sentais obligé de postuler.”