Un chef d’entreprise invente une interpellation pour terrorisme afin de promouvoir sa start-up
L’entrepreneur avait affirmé avoir été entendu par la DGSE pour avoir été pris pour un terroriste à cause d’une conversation professionnelle dans un bus.
Quand le marketing et le storytelling vont trop loin… Le 4 novembre, Yassine M., fondateur d’une start-up raconte sur le site Medium comment il a subi une interpellation musclée dans un bus par 3 militaires après une conversation téléphonique qu’il venait d’avoir avec sa stagiaire.
Une arrestation provoquée par les propos qu’il venait d’avoir au téléphone et que certains passagers auraient pris pour une conversation terroriste. Mais dans son récit, de nombreuses incohérences ont vite semé le doute sur la véracité des faits. Finalement, le chef d’entreprise vient d’avouer qu’il avait inventé l’histoire de toutes pièces pour faire le buzz.
Les internautes septiques
Yassine M. a finalement avoué son mensonge auprès de Numerama. Tout commence donc par ce récit dans lequel l’entrepreneur évoque la prétendue conversation téléphonique dans laquelle il aurait utilisé les expressions « frapper fort », « être radical » ou « target des cibles bien précises ». Des termes marketing que certains passagers auraient pris pour un complot terroriste.
L’homme aurait alors été immobilisé et interpellé par 3 militaires quelques arrêts plus loin avant d’être entendu par la DGSE. L’occasion de « pitcher » son entreprise lors de sa garde à vue, et de le faire dans son « article » Medium.
Très vite, les internautes remarquent les incohérences du propos, notamment parce qu’en France, c’est la DGSI et non la DGSE qui s’occupe des affaires terroristes sur le territoire.
Coup de pub
Les doutes se multiplient sur la véracité de l’histoire, mais l’entrepreneur semble camper sur ses positions. Pourtant la police affirme n’avoir connaissance d’aucun évènement de ce type.
Finalement rattrapé par la « patrouille », Yassine M. a fini par avouer à nos confrères que son histoire était en fait une opération de communication. Le coup de pub’ risque vite de se transformer en « bad buzz » pour sa société.
Énorme bullshit plein d'incohérences qui montre qu'il n'a jamais eu affaire aux services concernés, mais bonne idée de growthhacking quand même (sa pub circule partout du coup).
Allez 3/20 pour l'encre et la feuille.https://t.co/wiAWdAaNW8— Kеvіn Rіchаrd (@512banque) November 5, 2018