Un centre de données dédié à l’IA envisagé dans le Nord, avec 2 400 emplois prévus

Image d'illustration. Vue intérieure de racks serveurs multicolores, datacenter.ADN
Un projet de centre de données dédié à l’intelligence artificielle devrait voir le jour dans le Nord, avec la création annoncée de 2 400 emplois. Ce futur site entend répondre à la demande croissante en infrastructures numériques performantes.
Tl;dr
- Un data center d’IA va ouvrir près de Valenciennes.
- Investissement de cinq milliards d’euros annoncé pour 2030.
- 2 400 emplois permanents prévus sur une friche industrielle.
Cap sur l’IA dans le Nord
D’ici à 2030, la région de Valenciennes pourrait bien devenir un nouveau carrefour européen de l’intelligence artificielle. Les collectivités locales viennent d’entériner un projet d’envergure : la construction d’un immense data center, à la hauteur des ambitions françaises dans ce secteur. L’infrastructure, attendue sur l’ancienne friche industrielle d’Usinor à Escaudain, mobilisera pas moins de cinq milliards d’euros d’investissements.
Croissance et transformation industrielle
Dans une région historiquement marquée par la sidérurgie, le futur centre de données s’inscrit dans une dynamique de reconversion économique. À terme, selon la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut, le site devrait générer près de 2 400 emplois permanents. Plus de 2 000 salariés pourraient se croiser quotidiennement dans les allées du complexe, qui sera érigé sur les vestiges industriels du passé. Pour l’heure, le nom du porteur du projet reste confidentiel ; il faudra patienter jusqu’à la mi-décembre pour en savoir davantage, même si une source proche évoque déjà un « acteur majeur du secteur ».
L’attractivité française pour les data centers IA
Au-delà du Nord, la France mise résolument sur son énergie bas carbone – largement assurée par le nucléaire – pour séduire les géants mondiaux des centres de données. Cette stratégie semble porter ses fruits : récemment, le gestionnaire RTE a recensé entre huit et dix sites potentiels pour des projets similaires, principalement dans les Hauts-de-France, en Normandie, mais aussi autour de l’Ile-de-France. Dès février dernier, lors du Sommet parisien sur l’intelligence artificielle, un premier méga-projet avait été officialisé sur une ancienne base aérienne proche de Cambrai.
Des investissements colossaux à l’horizon 2030
L’appétit international pour ces infrastructures ne se dément pas. Ainsi, le fonds canadien Brookfield prévoit d’injecter quelque vingt milliards d’euros dans l’Hexagone au cours des prochaines années ; rien que la moitié de cette somme devrait être consacrée au futur data center cambrésien. Ce mouvement massif traduit bien la course effrénée aux capacités numériques et à la souveraineté technologique que mène aujourd’hui la France.