Un astéroïde détecté 48 heures après avoir « frôlé » la Terre
De la taille d’un hôtel d’une quinzaine d’étages, il est passé entre la Terre et la Lune le 13 juillet.
Discrètement, furtivement, un astéroïde baptisé 2023 NT1 et surtout d’un diamètre de 60 mètres, est passé à moins de 100 000 kilomètres de notre planète.
Et c’est parce qu’il avançait devant le soleil qu’il n’a pu être détecté auparavant, indique Forbes.
Trois fois plus gros que le météore de Tcheliabinsk
Il y a dix ans le superbolide de Tcheliabinsk, qui était pourtant trois fois plus petit, avait déjà fait des dégâts considérables et blessé 1 600 personnes (la plupart touchées par des éclats de vitres), en hospitalisant une centaine. 300 bâtiments avaient aussi été endommagés.
Et donc, 2023 NT1 n’a été découvert que le 15 juillet, 48 heures après avoir « frôlé » la Terre.
Une trajectoire masquée par le Soleil
Pourquoi avoir attendu deux jours pour s’en rendre compte ? Car la trajectoire du corps céleste, qui croisait à la vitesse de 11 000 kilomètres par seconde, avait le Soleil dans son dos.
L’Agence spatiale européenne( ESA) rappelle que « Cachés dans l’éclat de notre Soleil se trouvent un nombre inconnu d’astéroides qui sont sur des trajectoires que nous ne pouvons pas suivre ».
Il y a un demi-million d’années…
Il y a 500 000 ans, notre Terre a subi un impact provoqué par un bolide de taille similaire, dont le cratère est toujours bien visible en Arizona, il s’agit du fameux Meteor Crater.
L’ESA, via la mission (NEOMIR), entend détecter à l’horizon 2030 ces astéroïdes « invisibles » dont la taille est supérieure à 20 mètres de diamètre. Le but est d’aider NASA et autres agences à en détecter encore davantage.
On estime que pas moins d’un million d’astéroïdes se trouvent dans le voisinage direct de la Terre, avec un e largeur située entre 30 et 100 mètres. Seulement, l’immense part d’entre eux (98,9 %) sont à ce jour inconnus.