Un antiviral réduirait de moitié la mortalité liée à Ebola
Un médicament contre la grippe permettrait de réduire de moitié la mortalité liée au virus Ebola.
Même s’il fait moins parler de lui ces derniers temps, le virus Ebola continue de faire des ravages en Afrique de l’Ouest. Depuis le début de l’épidémie en 2014, 9.177 personnes ont succombé au virus, la plupart en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone selon le dernier bilan de l’OMS.
La lutte contre Ebola est au cœur des préoccupations de nombreux scientifiques et il semblerait que l’espoir vienne cette fois du Japon avec la découverte par l’INSERM d’un traitement plutôt efficace.
Un antiviral efficace contre Ebola
Ce traitement n’est rien d’autre qu’un antiviral japonais déjà utilisé actuellement contre la grippe plus classique, le favipiravir, plus connu sous le nom d’Avigan. Selon les premiers tests, le médicament permettrait de réduire significativement la mortalité du virus selon les résultats publiés lundi 23 février 2015.
Ce premier essai clinique a été mené auprès de 80 malades au total (69 adolescents ou adultes et 11 enfants) depuis le 17 décembre dernier en Guinée. Toutes montraient des signes d’infections allant de moyens à élevés selon les précisions des chercheurs. Plus précisément, 58 % des participants à l’étude se sont présentés avec une charge virale élevée ou moyenne et 42 % souffraient d’insuffisance rénale. Seuls 15 % des patients sur qui l’Avigan a été testé ont succombé à Ebola (contre 30 % avant ces essais).
Lancer une phase de test élargie
Ce traitement n’est bien évidemment pas miraculeux et 93 % des patients qui se sont présentés avec des atteintes viscérales graves n’ont pas survécu malgré le traitement.
Yves Levy, patron de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM) qui a organisé l’étude, précise que ces résultats « doivent être confortés sur un plus grand nombre de malades » afin de tirer de réelles conclusions. Si l’efficacité de ce traitement était avérée, le défi résiderait ensuite dans la prise en charge rapide des cas d’Ebola.