Ukraine : accord à Berlin, 13 morts à Donetsk
Alors qu'un accord venait intervenait mercredi sur l'instauration de zones de sécurité, 13 personnes sont mortes à Donetsk ce matin.
Effrayant paradoxe que la situation ukrainienne ces dernières heures. Mercredi soir, à Berlin, des progrès étaient réalisés avec un accord sur la mise en place de zones de sécurité à l’Est du pays. Seulement jeudi matin, un obus a touché un trolleybus à Donetsk, tuant 13 personnes. Enième épisode du regain de tensions depuis une dizaine de jours dans la région séparatiste.
13 morts après un tir d’obus à Donetsk jeudi
C’est un quartier jusqu’ici plutôt épargné de cette grande ville de l’Est ukrainien qui a été touché jeudi matin, quand un tir d’obus a touché un trolleybus. 12 personnes ont trouvé la mort, ainsi qu’une autre qui circulait en voiture à proximité. Selon un membre des services d’urgence de la capitale séparatiste, 10 personnes ont également été blessées.
Depuis 10 jours les combats s’intensifient à Donetsk. Dans la nuit de mardi à mercredi, 5 civils ont été tués et 29 autres blessés dans des bombardements. Le 14 janvier, un autre bombardement contre un barrage de l’armée régulière non loin de Volnovakha faisait 12 victimes civiles.
Ukraine : des “progrès perceptibles” aux négociations de Berlin
Dans ce contexte de grande violence, Ukraine, Allemagne, France, Russie étaient assis à la table des négociations mercredi à Berlin. Les ministres des Affaires étrangères ont tous appelé “à cesser les hostilités et à retirer les armes lourdes en accord avec la ligne de contact” qui avait été prévue par les accords de Minsk.
Franck-Walter Steinmeier, chef de la diplomatie allemande, a déclaré à l’issue des pourparlers : “Je ne vais pas vous dire que nous avons effectué ici la percée décisive, mais je pense qu’il y a eu aujourd’hui des progrès perceptibles”. Ceci étant dit, il compte sur l’influence de la Russie pour peser sur les comportements des séparatistes.
Présent à Davos pour le Forum économique mondial, le président ukrainien Porochenko avait affirmé que “plus de 9 000 soldats de la Fédération de Russie” étaient présents en Ukraine, “avec plus de 500 chars, pièces d’artillerie lourde et véhicules de transport de troupes”.
Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, a affirmé pour sa part que la réunion de Berlin, si elle “n’a pas réglé tous les problèmes, a permis d’obtenir un accord sur le retrait des armes lourdes de part et d’autre de la ligne de contact agréée à Minsk le 19 septembre”.