Uber gagne une bataille contre New York
Uber a contraint Bill de Blasio, maire de New York, à reporter le vote d'une mesure qui l'aurait contrainte à restreindre ses possibilités de développement dans la ville.
C’est une première étape remportée par Uber dans son bras de ferqui l’oppose à la ville de New York. Cette dernière prévoyait de voter une loi qui aurait restreint ses capacités de développement dans la Grosse Pomme. Le texte proposait entre autres la limitation de la croissance de la société de VTC à 1% pendant une année.
Mercredi, la mairie a annoncé le report de cette mesure, un accord ayant été trouvé après des semaines de campagnes de communication plutôt rudes entre les deux parties.
Uber : New York lève le pied
En quoi consiste cet accord ? La mairie va étudier pendant 4 mois le poids de la société de VTC (et d’autres bâties sur le même modèle) sur la circulation de véhicules dans la mégapole, que ce soit en terme de trafic et de pollution. En échange, la société californienne devra publier des données “bien au-delà de ce qui a été fait jusqu’ici”.
Car depuis leur arrivée il y a 4 ans, Uber principalement mais aussi les autres se développent à vitesse Grand V à New York, dans laquelle on trouve désormais 25.000 VTC pour plus de 13.000 taxis. Au prix d’embouteillages et de réduction de la vitesse moyenne de circulation dans Manhattan.
Le lobbying d’Uber a fonctionné
Uber a su compter sur une communication agressive qui s’est donc révélé efficace. Les télévisions de l’Etat ont ainsi diffusé nombre de films dans lesquels la société californienne, aujourd’hui valorisée à 50 milliards de dollars, mettait en avant l’emploi et la lutte contre les discriminations sociales. Uber arguait par exemple du fait que les célèbres taxis jaunes étaient bien rares à s’aventurer en-dehors de Manhattan.
Ils ont également pu compter, comme le rapporte Le Monde, sur un lobbyiste de poids, David Plouffe, qui a déjà travaillé pour Obama lors de la Présidentielle de 2008.
Désormais, Uber devra aussi travailler sur son offre en matière d’accessibilité des handicapés, et de contribuer au financement des transports collectifs. Le cas échéant, cette bataille gagnée pourrait se transformer en guerre perdue.