Uber : la Corée du Sud refuse de légaliser l’application de VTC
C'est un nouveau coup dur pour Uber, la société de mise en relation de VTC et clients est interdite en Corée du Sud.
Uber, l’application mobile qui permet de mettre en contact chauffeurs de VTC et clients connaît un important développement ces derniers mois. Mais son expansion ne se fait sans difficulté. Entre la grève des taxis en France qui dénonce une concurrence déloyale et de nombreux scandales, (en Inde après le viol d’une jeune femme par un chauffeur, ou en Australie, où Uber avait augmenté ses tarifs après la prise d’otage de Sydney), l’image de la société de VTC n’est pas au beau fixe.
La Corée de Sud vient de prendre une décision qui ne va pas jouer en faveur d’Uber. En effet, les dirigeants du pays ont légaliser l’application.
Uber avait commencé à exercer ses activités en Corée du Sud en 2013, s’attirant les foudres des sociétés de taxis et des plaintes de diverses autorités locales.
Le vice-président d’Uber David Plouffe a proposé mercredi d’enregistrer officiellement ses chauffeurs et de fournir leurs données de navigation en échange de la légalisation de leur activité. « La Corée doit être le dernier pays à se mettre en travers de l’innovation« , a-t-il déclaré à la presse à Séoul.
La guerre est déclaré contre les chauffeurs d’Uber
Le ministère sud-coréen des Transports a qualifié cette proposition « d’inacceptable« , susceptible de menacer la survie des chauffeurs de taxis.
« Le fait que la société a promis de poursuivre ses opérations (…), clairement en violation de la loi, signifie qu’ils font fi de notre système juridique« , a déclaré le ministère. Les autorités vont continuer à « pourchasser sans relâche » les chauffeurs d’Uber, a-t-il ajouté.
En décembre, le fondateur et PDG américain d’Uber Travis Kalanick et le partenaire sud-coréen de la société avaient été inculpés en Corée du Sud pour exercice illégal de la profession de taxi.
Les autorités proposent une récompense d’un million de wons (801 euros) à quiconque dénonce un chauffeur offrant ses services par l’intermédiaire d’Uber.
Uber en difficulté dans de nombreux pays
La start-up, fondée en Californie en 2009 et qui est présente dans plus de 200 villes et 54 pays, rencontre de plus en plus d’écueils à travers le monde.
Un juge en Espagne a récemment interdit le service, qui met en contact usagers et chauffeurs, estimant qu’il s’agissait de concurrence déloyale. New Delhi a interdit à toutes les sociétés de voiturage utilisant une application mobile d’opérer dans la capitale indienne, après la mise en cause d’un chauffeur d’Uber pour viol.
La Thaïlande a jugé Uber illégal, et des obstacles réglementaires se sont dressés en Allemagne, aux Pays-Bas, à San Francisco, en Scandinavie, en Allemagne et en Belgique.
Uber est surtout connu pour son application mobile de location de voiture avec chauffeur, pensée comme une alternative aux taxis traditionnels. Elle se sert de la géolocalisation pour mettre l’utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant dans les environs, Uber encaissant une commission sur le prix de la course.