Un type d’alcool, une émotion ?
Selon une étude mondiale, les alcools favoriseraient une émotion différente selon leur type. Le whisky et la vodka rendraient par exemple plus agressif et la bière et le vin rouge présenteraient des effets relaxants.
Tous les alcools ne seraient pas égaux quant à l’humeur provoquée sur leur consommateur. C’est ici la principale observation émise par une étude mondiale récemment publiée dans le British Medical Journal. Entre novembre 2015 et janvier 2016, plus de 30.000 personnes âgées de 18 à 34 ans et issues de 21 pays ont accepté de répondre en ligne à un questionnaire portant sur les effets ressentis d’une absorption d’alcool.
Il est apparu que pour plus de 58% des participants, boire des alcools forts tels que du whisky et de la vodka les font se sentir plus énergiques. 59% ont indiqué ressentir davantage de confiance en eux et 42% que cette consommation leur donne la sensation d’être plus attirants. Plus d’une personne sur deux (53%) a quant à elle déclaré entrer dans un état de relaxation en buvant du vin rouge. Ce qui s’explique par la forte présence, dans le vin, de l’hormone de la mélatonine chargée de prévenir le cerveau du bon moment pour aller dormir.
Une étude pour souligner les aspects positifs et négatifs de l’alcool
Les alcools forts seraient également plus à même de rendre agressif, maladif, agité et larmoyant que la bière et le vin. Alisha Davies, co-signataire de l’étude et responsable de la recherche et du développement au sein de Public Health Wales, justifie ses travaux par un équilibre à donner quant aux répercussions d’une consommation d’alcool :
“Il existe quantité de matériel promotionnel, comme la publicité, qui promeut les émotions positives que pourraient ressentir les gens en buvant. Mais nous avons également pensé qu’il était important de mieux comprendre aussi les aspects négatifs. Si nous voulons aider les gens à prendre des décisions éclairées sur leur consommation d’alcool, ils doivent alors avoir une vision complète de la manière dont l’alcool affecte les humeurs et les émotions”.
Des recherches à approfondir
L’étude n’étant pas allée plus loin qu’un questionnaire, anonyme qui plus est, aucune vérité ne peut être définitivement établie à la lumière de ces conclusions. Alisha Davies et ses collègues souhaitent désormais s’intéresser à découvrir comment les effets émotionnels diffèrent d’une personne à une autre pour éventuellement mieux expliquer la dépendance à l’alcool.