Turquie : libération de la Valenciennoise qui avait aidé des migrants
Charlotte Lecaille, une enseignante valenciennoise qui avait été arrêtée et emprisonnée en Turquie le mois dernier après avoir porté assistance à des migrants, a finalement obtenu sa libération. Son retour en France était attendu pour mercredi soir.
Il y a de cela une dizaine de jours, une enseignante originaire de Valenciennes (France) était interpellée sur la route d’Édirne (Turquie) aux côtés de réfugiés syriens. Ces derniers avaient l’objectif d’atteindre la frontière entre la Grèce et la Bulgarie. Ils seront cependant défendus de prendre place à bord de trains partant pour l’Europe.
Mais Charlotte Lecaille, outre son soutien à ces migrants, était également accusée d’espionnage pour le compte des services secrets français. Et son amie allemande Nora de s’être également vu attribuer ce rôle pour son pays. Nos confrères de La Voix du Nord rapportent l’indigation des avocats de ces deux femmes, qui parlaient ainsi d’accusations « fantaisistes » et d’une détention au caractère « illégal ».
Française arrêtée en Turquie : accusée d’espionnage, Charlotte Lecaille a été libérée
Retenue prisonnière depuis le 22 septembre dernier dans un centre de détention de Turquie, cette enseignante de 28 ans a finalement pu obtenir sa libération après une fausse alerte intervenue lundi. Une décision à laquelle ont vraisemblablement contribué la famille de la jeune femme, laquelle a ainsi œuvré pour obtenir au plus vite l’expulsion de Charlotte vers la France. Justine, la sœur de l’enseignante, n’a d’ailleurs pas caché son émotion à quelques heures du retour attendu : « J’en peux plus, je suis trop contente ! »
Migrants : l’enseignante revient en France, deux amis syriens restent emprisonnés
Il était prévu que Charlotte Lecaille atterrisse mercredi soir à 21h25 à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Et c’est à peu de choses près ce qui s’est produit. L’enseignante est arrivée avec seulement un sac à dos sur les épaules. Pour la précision, elle vit depuis trois ans en Turquie et nourrissait même l’intention d’y ouvrir une école privée. À noter que l’enseignante laisse derrière elle deux amis syriens toujours emprisonnés en Turquie. Lors des retrouvailles avec sa famille, les pleurs ont été de mise avant que Charlotte, ses parents et ses deux sœurs ne prennent la direction de la demeure familiale.