Trump jugé en diffamation après “l’agression sexuelle” d’une chroniqueuse
Déclaré responsable de l’agression sexuelle d’une ex-chroniqueuse en 2023, il comparaît pour des propos diffamatoires tenus alors qu'il était président en 2019.
Entre sa victoire électorale dans l’Iowa et avant un scrutin important dans le New Hampshire, Donald Trump a comparu au tribunal civil de New York dans le cadre d’un second procès en diffamation intenté par l’ancienne chroniqueuse du magazine américain Elle, Elizabeth Jean Carroll.
Le calcul de dommages et intérêts
Au mois de mai 2023, un jury avait reconnu responsable l’ancien président des Etats-Unis d’agression sexuelle envers elle en 1996, mais aussi de diffamation en 2022.
Cette fois, il s’agit d’un procès pour des propos semblables prononcés quand il était encore président en 2019. Les faits ayant toutefois déjà été établis, le jury assemblé mardi 17 janvier n’a qu’une seule mission, à savoir fixer le montant des dommages et intérêts. E. Jean Carroll avait déjà obtenu 5 millions de dollars au premier procès, elle en demande cette fois 10.
La juge recadre une avocate de Trump
Trump a assisté au procès, qui se tenait à Manhattan, au palais de justice. La presse judiciaire rapporte que l’une de ses avocates, Alina Habba, a protesté contre des décisions déjà prises par le juge Kaplan, qui lui a sèchement répondu : “J’ai déjà considéré ce que vous aviez à dire. Et j’ai tranché. Dans ma salle d’audience, quand une décision est prise, c’est la fin de l’argumentation, pas le début”.
Et c’est en milieu d’après-midi que l’ancien locataire de la Maison Blanche est reparti vers le New Hampshire, qui vote dans quelques jours dans le cadre de la primaire républicaine.
Retour sur 2023
Le 9 mai 2023, un jury avait décidé à l’unanimité que Donald Trump avait commis une “agression sexuelle” sur E. Jean Carroll, en 1996, dans une cabine d’essayage d’un grand magasin new-yorkais, et qu’il l’avait également diffamée en octobre 2022.
E. Jean Carroll avait déjà porté plainte après une sortie de Donald Trump quand il était président en 2019. Il avait assuré devant les caméras que les accusations étaient “totalement fausses” et que la chroniqueuse n’était “pas (son) type”. Donald Trump s’en est pris à E. Jean Carroll sur son réseau social Truth Social : “C’est à peine croyable que je doive me défendre face à l’histoire bidon de cette femme”, accompagnant ses mots de vieux extraits d’interviews télé et des messages sur les réseaux sociaux de son accusatrice. Et il a ajouté, il y a quelques jours toujours : “Je n’ai jamais vu cette femme de ma vie […] Je n’ai pas idée de qui elle est”, tout en poursuivant de la traiter de menteuse, ou de “tarée”. Vers un nouveau procès ?