Le trou de la couche d’ozone à son plus bas niveau depuis 30 ans
Depuis l'interdiction des CFC en 1987, la couche d'ozone qui protège la Terre se renforce. Mais de nouvelles menaces planent sur elle.
“Le trou de la couche d’ozone de l’Antarctique a été exceptionnellement faible cette année”. Ces mots sont prononcés par Paul A. Newman, en charge des Sciences de la terre au sein de l’Agence spatiale américaine. “C’est ce que nous nous attendions à voir étant donné les conditions météorologique dans la stratosphère antarctique”, a-t-il ajouté.
Un trou découvert en 1988
Comme chaque année, la Nasa publie les résultats de ses mesures sur ce trou découvert à la fin des années 1980. En 2017, sa surface n’était “que” de 19 millions de mètres carrés, soit environ deux fois celle du Canada.
Comment expliquer la perte de surface spectaculaire du trou cette année ? Il se forme par la réaction des molécules d’ozone avec les chlorofluorocarbures (CFC) dans l’atmosphère. Et, rappelle Le Dauphiné, “cette réaction se produit à des températures froides, et c’est la chaleur de l’hiver qui a limité les réactions entre l’ozone et les CFC” qui bien qu’ayant été prohibés il y a près de 30 ans, sont toujours présents. En d’autres termes, le vortex de chaleur a permis de réduire la formation des nuages stratosphériques polaires, qui constituent la première étape de la destruction de l’ozone nous protégeant des rayons ultra-violets.
D’autres menaces que les CFC
Le mois dernier, un rapport universitaire britannique alertait sur la présence dans notre atmosphère d’autres substances susceptibles de jeter une ombre sur cette bonne nouvelle.
Ainsi, le dichlorométhane (utilisé comme solvant pour la peinture ou dans l’industrie pharmaceutique) ou le dichlorure d’éthylène (que l’on retrouve dans les canalisations, les matériaux de construction ou revêtements de sol) finissent eux aussi par s’accumuler au-dessus de nos têtes. Si leur dangerosité n’est pas encore avérée à 100%, les scientifiques alertent sur la menace potentielle que constituerait une accumulation grandissante de ces substances au contact de la couche d’ozone.