Trisomie 21 : L’AP-HP généralise le test de dépistage sur l’ADN du foetus
L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) vient de généraliser la possibilité d’effectuer le test de dépistage de la trisomie 21 par l’analyse de l’ADN du fœtus via une prise de sang effectuée sur la future maman. De quoi réduire le nombre d’amniocentèses.
C’est une excellente nouvelle pour les femmes enceintes fréquentant l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Alors que depuis des lustres, le diagnostic de la trisomie 21 chez le fœtus passait par une amniocentèse risquée et très invasive, l’organisme vient d’annoncer la généralisation des tests ADN effectués à l’aide d’un simple prélèvement sanguin réalisé sur la future maman.
Moitié moins d’amniocentèses
C’est via un communiqué publié sur son site internet que l’AP-HP a annoncé la nouvelle. Depuis le 2 mai 2017, l’hôpital Cochin est doté « d’une plateforme automatisée de séquençage haut débit qui permet, avec une sensibilité et une spécificité proches de 100 %, de mettre en évidence les anomalies à l’origine des trisomies 21, 13 et 18 (ou aneuploïdies). »
Grâce à ces tests ADN, il est possible de réduire le nombre d’amniocentèses de moitié. Le test ADN s’intercale en effet entre les 2 étapes que l’on connaissait jusqu’à maintenant. Dans un premier temps, une prise de sang était effectuée sur la future maman afin de détecter certains marqueurs de la trisomie. Si le test atteignait un certain seuil de risque, une amniocentèse était alors pratiquée pour confirmer le premier résultat. L’analyse de l’ADN du fœtus via le sang de la mère permet de préciser le résultat du premier dépistage et ainsi, éviter l’amniocentèse en cas de test négatif. Cependant, elle devra être tout de même pratiquée si le résultat est toujours positif.
En place depuis février 2016
Le test ADN du fœtus n’est pas nouveau en France, car depuis février 2016, il était proposé gratuitement dans deux maternités de l’AP-HP, Cochin à Paris et Louis-Mourier à Colombes. Grâce à sa généralisation, 7 000 femmes sont potentiellement concernées.
Pour le moment, le test ADN, dont le coût est estimé à 400 euros environ, n’est pour l’instant pas remboursé par la Sécurité sociale. L’AP-HP peut le proposer gratuitement via un financement du ministère de la Santé.