Travailler avec trop d’hommes serait stressant pour les femmes
Selon les résultats d'une étude américaine, un femme travaillant dans un environnement majoritairement masculin serait davantage sujette au stress, dont les conséquences peuvent être malsaines pour la santé.
Décidément, rien ne va pour les femmes dans le monde du travail. Depuis longtemps, la différence de salaire et parfois de traitement entre les hommes et les femmes dans le milieu de l’entreprise sont critiquées, mais une étude américaine révèle un nouveau fait : pour une femme, travailler dans un environnement trop masculin serait stressant.
C’est ce qui apparaît selon les résultats d’une étude publiée par les chercheurs de l’université de l’Indiana à Bloomington, aux Etats-Unis.
Le taux de cortisol perturbé
Pour obtenir ces résultats, les scientifiques ont analysé le taux de Cortisol chez 440 femmes, une hormone provoquée en situation de stress. Ces femmes travaillaient dans des entreprises où elles représentaient maximum 15% du personnel. « Les femmes qui sont dans des professions majoritairement masculines affichent des niveaux de cortisol moins sains et plus perturbés au cours de la journée« , explique Bianca Manago, l’une des responsable de l’étude. Or le stress peut s’avérer malsain : insomnie, baisse de libido, irritabilité, fatigue, diabète, troubles cardiovasculaires sont autant de symptômes qui peuvent être dû au stress.
« Notre projet offre des preuves quant aux liens entre le climat social négatif expérimenté par certaines dans des milieux de travail à prédominance masculine et des ennuis de santé plus tard, éventuellement pendant plusieurs années après avoir quitté l’environnement en question. »
Des résultats qui recoupent ceux d’une étude publiée en 2014 sur les risques de dépression plus élevés chez les femmes occupant des postes à responsabilité plus élevée.
Sexisme ordinaire et harcèlement : même combat
A celà s’ajoute un environnement qui peut être anxiogène. En effet, dans certains cas, une femme travaillant dans un environnement majoritairement masculin pourrait être sujette à un isolement social, manquer de soutien de la part de ses collègues, être bloquée dans son évolution professionnelle, voire être victime de harcèlement sexuel.
Pour les chercheurs, pour réduire les effets du stress au travail chez les femmes, « les entreprises devraient avoir une tolérance zéro face au sexisme ordinaire, comme elles le font avec le harcèlement« .