Toulouse : malgré son geste héroïque, il est menacé d’expulsion
Un jeune homme de 24 ans, qui avait sauvé un homme de la noyade à Toulouse, s'est retrouvé quelques jours après en centre de rétention.
Une jeune homme sans-papiers de 24 ans s’est illustré par son courage au mois de septembre, comme l’indique Le Figaro aujourd’hui. A l’époque, alors qu’il traverse le Pont Neuf, au centre de Toulouse, il voit un homme sauter dans la Garonne. N’écoutant que son instinct, il saute dans l’eau froide du fleuve tout habillé, et ramène le suicidaire sur la berge, avant de lui prodiguer un massage cardiaque.
Interpellé malgré la promesse de médaille
Les pompiers arrivent et prennent le relais, et annoncent que celui qui avait voulu mettre fin à ses jours, âgé de 40 ans, est bien vivant. A ce moment précis, la police, arrivée également sur les lieux, relève l’identité du jeune héros. Un mois plus tard, en octobre, le jeune toulousain reçoit une lettre de la Préfecture de Haute-Garonne, qui lui indique qu’il sera décoré pour son acte héroïque. Il discute également avec un fonctionnaire de la Préfecture par téléphone, afin d’échanger leurs coordonnées téléphoniques.
Mais le 20 novembre, alors qu’il squatte une maison dans le Gers avec des amis, le jeune sans-papiers est interpellé par la gendarmerie. Il montre aux agents la lettre de la Préfecture, qui ne change rien à l’affaire. Il est emmené dans au centre de rétention administrative de Toulouse, où il restera six jours. Son avocate parvient en effet à le faire libérer, ayant dénoncé un vice de procédure.
Le jeune sans-papiers déjà retenu 45 jours cet été
A ce jour, la Préfecture de Haute-Garonne, comme l’indique le journal, précise qu’elle ne s’est pas engagée à remercier le jeune homme, mais avait simplement tenu à s’assurer que c’était bien lui qui avait sauvé un autre toulousain au mois de septembre. Indiquant être arrivé d’Algérie à l’âge de 15 ans, et n’avoir ni famille ni papiers, le jeune homme avait déjà passé 45 jours dans le même centre de rétention cet été, et avait été remis en liberté faute pour l’Algérie d’avoir adressé à la France des documents qui attestent de sa nationalité exacte.