Toulouse : brûlé par l’explosion de la batterie de sa cigarette électronique
Vendredi soir à Toulouse, un homme a été brûlé par l'explosion de la batterie de sa cigarette électronique. Pour un grossiste spécialisé, "la qualité du produit n'est absolument pas en cause" dans cet incident.
Après un incident similaire survenu en septembre à Toulouse, c’est un autre habitant de la commune qui a fait les frais, vendredi soir, d’une explosion de la batterie de sa cigarette électronique. Amine, gérant d’une boîte de nuit, a ainsi été brûlé au second degré.
Dans des propos rapportés par ladepeche.fr, il raconte le déroulement des faits : “Tout à coup, j’ai entendu comme un bruit de feu de Bengale, mais en dix fois plus puissant. Et après le choc de l’explosion, je me suis rendu compte que j’avais pris feu.”
Cigarette électronique : un utilisateur brûlé au 2nd degré
Et de poursuivre : “Je ne comprenais vraiment pas ce qui m’arrivait. La douleur est venue après”. Pendant que sa veste prend feu, Amine tente de sortir la batterie de rechange de sa poche. Lorsqu’il y parvient, il reste à éteindre les flammes léchant alors son vêtement.
Transporté aux urgences par les pompiers, Amine a été pris en charge par le service des grands brûlés. Sa guérison implique désormais qu’il soit suivi par une infirmière pendant vingt jours. Quelques jours plus tard, ce gérant a émis l’hypothèse d’une explosion due aux pièces de monnaie qui se trouvaient dans sa poche : “J’ai acheté la batterie dans une boutique toulousaine, mais je n’ai rien contre eux. Par contre, je suis un peu énervé contre la marque chinoise, qui pourrait être plus claire et dire aux utilisateurs quels sont les risques”.
“La qualité du produit n’est absolument pas en cause”
Et si Amine pense à porter plainte et à entrer en contact avec la victime de septembre pour engager des poursuites communes, un grossiste français spécialisé ès vapotage estime que “la qualité du produit n’est absolument pas en cause”.
“En 9 ans de carrière, je n’ai jamais vu d’explosion de batterie de cigarette électronique. Ici, il s’agit très probablement du même scénario que pour les trois premiers cas recensés en France. À chaque fois, les victimes transportaient dans leur poche une batterie nue, sans protection, et des objets métalliques : clés, pièces ou trombone. Lorsque les objets métalliques touchent les deux pôles de la pile, cela ferme le circuit et forme une boucle électrique.” Interrogé sur la question, le grossiste précise que “les produits MXJO sont tout à fait aux normes européennes. Ils sont même parmi les plus chers et reconnus parmi les plus fiables du marché. L’incident aurait pu arriver avec n’importe quelle batterie ou pile classique. Il n’est pas dû au produit, mais à l’utilisation qui en a été faite.”