Toulouse : 30 ans de prison pour avoir poignardé à mort sa collègue d’Airbus
Vendredi, la cour d’assises de Haute-Garonne a condamné un ancien employé d'Airbus à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir, en 2015, tué sa collègue d'une soixantaine de coups de couteau.
Les faits ont près de quatre ans maintenant puisque remontant au 27 février 2015. Ce jour-là, le corps sans vie de Maureen Jacquier, 19 ans, était découvert par ses parents dans sa chambre, à Toulouse.
Le corps de la jeune femme présentait de nombreuses plaies, rappelle Actu Toulouse, et une soixantaine de coups de couteau d’avoir été relevés. Il avait fallu plusieurs mois d’enquête pour qu’un suspect soit identifié et mis en examen. C’est ce qui s’était ainsi produit en juin 2015 envers Sylvain B., dont l’ADN avait été retrouvé au domicile de Maureen. Cet homme âgé de 25 ans au moment des faits avait connu Maureen Jacquier chez Airbus, où ils travaillaient tous deux sur la chaîne d’assemblage de l’A330.
Reconnu coupable d’avoir tué sa collègue d’Airbus d’une soixantaine de coups de couteau
Le procès de Sylvain B. s’est ouvert le jeudi 17 janvier dernier.
Cité par La Dépêche du Midi, l’avocat général Me David Sénat n’a pas voulu retenir le crime passionnel : “Il voulait la posséder, c’est un homme dominateur à la personnalité clivée et secrète. On parle de quelqu’un qui allait travailler dans les usines Airbus avec un couteau ! Certes, il le laissait au vestiaire. Mais sa violence est internalisée et encadrée par ses TOC organisationnels. Et un crime n’est jamais commis au hasard : le sexe était devenu pour lui un mode de vie et il en a le droit. Mais Maureen était une conquête de plus pour sa collection et elle a dit non. Elle n’était pas soumise… Je ne crois pas qu’il voulait la tuer mais encore une fois, comme le disent les experts, certains mots tuent…”
Une innocence sans cesse clamée par le prévenu
De son coté, le prévenu n’a eu de cesse de clamer son innocence. Finalement condamné vendredi par la cour d’assises de Haute-Garonne à 30 ans de réclusion criminelle, sa peine aurait pu être allégée “de 5 ou 10 ans” “s’il avait dit la vérité”, selon l’avocat des parties civiles Me Georges Catala. Sylvain B. a désormais 10 jours à compter du verdict pour en faire appel.