Toulon : une patiente porte plainte après avoir été giflée par son médecin qui voulait la stimuler
La plaignante venait de faire plusieurs malaises lorsque le médecin l’a frappée, selon lui pour la stimuler.
La réaction de ce médecin était-elle adaptée à la situation et peut-elle se justifier d’un point de vue médical ? L’affaire qui secoue l’hôpital de Sainte-Musse de Toulon (Var) est en tout cas bien plus complexe qu’elle n’y paraît.
Une patiente de 30 ans a en effet porté plainte contre un médecin-urgentiste après que ce dernier lui a asséné plusieurs gifles au visage alors qu’elle faisait un malaise.
5 jours d’ITT
Ce sont nos confrères de Var Matin qui relaient cette affaire particulièrement délicate. Tout commence lorsque la jeune femme de 30 ans est admise aux urgences suite à une série de malaises qui se poursuit alors qu’elle se trouve à l’hôpital. Un médecin-urgentiste vient pour l’ausculter et, alors que la patiente semble faire une nouvelle crise, la frappe à trois reprises au visage.
Des claques violents qui auraient provoqué des douleurs au cou et au dos, ce qui lui a valu 5 jours d’ITT. Alerté de la situation, le mari qui se trouvait en salle d’attente se rend au chevet de sa femme qui lui explique la situation et lui fait part de sa volonté de ne pas rester dans ce service, car elle a été très choquée par la réaction du médecin.
Acte de stimulation
La police est alors appelée sur les lieux pour constater l’incident et une plainte est déposée par la patiente. Une enquête a été ouverte par le commissariat de La Garde.
La direction de l’hôpital a également fait savoir qu’une enquête interne avait été ouverte. Dans un communiqué, l’établissement indique que le praticien n’avait aucune intention d’agresser la patiente, mais que les gifles relevaient d’un acte médical. Lors d’un malaise, il est fréquent de pratiquer une « stimulation douloureuse » pour vérifier l’état de conscience. Pour le mari, la situation de vulnérabilité de son épouse ne justifiait pas une telle violence. Une rencontre de médiation aurait été proposée par l’hôpital au couple.