Touché par un cancer de la prostate, il se met à parler avec un accent irlandais
Cet Américain d'une cinquantaine d'année n'a aucun lien avec l'Irlande et n'y a même jamais voyagé.
Voici une histoire qui va venir grossir les rangs des cas étranges recensés en médecine ! Après l’homme qui vient de battre (malgré lui) le record du monde du rythme cardiaque enregistré par les médecins, voici le cas de celui qui s’est subitement mis à parler avec un accent irlandais après qu’on lui a diagnostiqué un cancer de la prostate !
Cancer de la prostate et traitement
Ce sont les chercheurs de l’université de Duke, aux États-Unis, qui ont pris en charge ce cas très spécifique relayé dans la revue scientifique BMJ Case Reports. Un cas qui concerne un quinquagénaire qui a malheureusement été diagnostiqué d’un cancer de la prostate avec plusieurs métastases.
Ce dernier a suivi un traitement spécifique pendant 20 mois jusqu’à ce qu’un jour, il se mette subitement à parler avec l’accent irlandais.
Le syndrome de l’accent étranger
Un changement radical d’autant plus stupéfiant que le patient en question n’a aucune origine irlandaise et qu’il n’a jamais posé les pieds dans le pays. Cette « pathologie » est connue sous le nom de syndrome de l’accent étranger et seulement une centaine de cas ont été enregistrés dans la littérature scientifique depuis sa découverte.
Pas de lésions apparentes
Dans la plupart des cas, ce nouvel accent est apparu suite à des lésions cérébrales consécutives à des maladies comme la sclérose en plaque ou après un traumatisme à la tête. Certains cas sont apparus après des opérations chirurgicales.
Mais dans le cas de ce patient, des IRM et des scanners n’ont pas montré de lésion au moment où l’accent irlandais est apparu. Des tumeurs cérébrales ont fini par atteindre le cerveau du malheureux, mais l’accent été déjà bien installé. L’autre fait étonnant pour les médecins vient du fait que l’homme s’est mis à parler avec cet accent du jour au lendemain alors qu’en temps normal, le syndrome de l’accent étranger apparaît progressivement.
Le cancer finit par l’emporter
Malheureusement, le quinquagénaire n’a pas gagné son combat contre la maladie et son cancer de la prostate a fini par se généraliser et lui ôter la vie malgré les traitements. Son cas va tout de même venir alimenter la recherche sur ce fameux syndrome de l’accent étranger et permettre de mieux comprendre certains mécanismes cérébraux.