Cancer de la prostate : une nouvelle découverte pourrait fortement faire avancer la recherche
Des chercheurs viennent de découvrir une solution au problème de résistance des cellules cancéreuses aux thérapies anti-hormonales.
Pour maitriser le cancer de la prostate, l’hormonothérapie est le traitement de référence. Malheureusement, les cellules cancéreuses finissent par y résister au bout d’un moment. Bonne nouvelle, une récente étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cancer Discovery, vient de dévoiler qu’une solution avait été découverte par les scientifiques du Netherlands Cancer Institute.
Une nouvelle découverte pourrait améliorer le traitement du cancer de la prostate
Dans les détails, les chercheurs sont venus examiner les tissus de cinquante-six patients atteints d’un cancer de la prostate à un stade avancé et ayant reçu un traitement anti-hormonal. Après analyse, l’équipe a découvert « qu’une catégorie inattendue de protéines, à savoir les protéines qui régulent normalement l’horloge circadienne, atténuerait les effets de la thérapie anti-hormonale ». Il semble donc que le fait de cibler ces protéines permette de rendre le traitement encore plus efficient.
Wilbert Zwart, co-auteur de l’étude, explique ainsi que « les cellules cancéreuses de la prostate n’ont plus de rythme circadien ». Il précise que « toutefois, ces protéines de l’horloge circadienne acquièrent une fonction entièrement nouvelle dans les cellules tumorales lors de l’hormonothérapie : elles maintiennent ces cellules cancéreuses en vie, malgré le traitement. Cela n’a jamais été observé auparavant ».
De nouveaux médicaments pourraient voir le jour pour soigner le cancer de la prostate
Par le biais de cette nouvelle découverte, les chercheurs ont annoncé qu’ils allaient collaborer avec l’Institut néerlandais Oncode afin de renforcer l’efficacité de l’hormonothérapie. Wilbert Zwart déclare notamment : « Notre découverte nous a montré que nous devions commencer à sortir des sentiers battus en matière de nouveaux médicaments pour traiter le cancer de la prostate et tester des médicaments qui agissent sur les protéines de l’horloge circadienne ».
Il termine en soulignant qu’« heureusement, il existe déjà plusieurs thérapies qui affectent les protéines de l’horloge circadienne, et celles-ci peuvent être associées à des thérapies anti-hormonales. Cette piste, qui permet une forme de réadaptation des médicaments, pourrait permettre d’économiser une décennie de recherche ».