Test de la nouvelle Twingo Gordini : fun et pratique
Plus dynamique, plus jeune, plus fun, la Twingo 2 reliftée ne retrouve pas l'originalité de la première du nom, mais elle se rattrape par un excellent comportement routier et une grande polyvalence.
Si vous êtes à la recherche d’une citadine pratique, sûre et qui ne néglige pas le plaisir de conduire, vous allez peut-être trouver votre bonheur au volant de la nouvelle version de la Twingo 2, ici déclinée dans sa version Gordini, avec 100 chevaux sous le capot. Mais que vaut vraiment cette Twingo Gordini ?
Esthétique.
La nouvelle Renault Twingo, qui n’est en fait qu’un restylage de la deuxième version, sortie en 2007, se fera surtout remarquer par ces antibrouillards qui viennent dynamiser le regard de la petite citadine. Les phares arrières aussi se parent de rajouts, qui viennent appuyer un arrière moins horizontale qu’auparavant.
La version Gordini, qui est une déclinaison esthétique de la Twingo GT, se pare ici de la couleur bleue fendue de deux bandes blanches reconnaissables immédiatement, ainsi que de jantes 15 pouces, de spoilers avants, latéraux et arrières. Si vous cherchez une citadine discrète, ce n’est donc pas la version vers laquelle se tourner.
Technique/Technologie.
Basée sur la plateforme de la Clio 2, cette petite citadine est équipée du moteur TCe qui développe 100 chevaux à 5500 tours tandis que le couple est de 155 Nm à 3500 tours. Si cela peut paraître faible pour une voiture qui souhaiterait avoir des prétentions sportives, mais son faible poids (moins d’une tonne) lui permet d’en profiter pleinement.
La consommation s’en ressent également puisque le cycle complet n’atteindra même pas les 6 litres aux 100 km. Une voiture à la touche sportive appréciable, mais qui ne sera pas faire patienter les adeptes de citadines sportives, qui préfèreront attendre la Twingo RS prévue pour le printemps, qui affichera 133 chevaux à 6750 tours… Voilà qui promet.
Déception en revanche en ce qui concerne la technologie embarquée. Si Renault proposera bientôt l’autoradio Oxygène, capable de se connecter à votre iPhone, la version testée ici ne disposait que d’un poste service minimum, accompagné de hauts parleurs entrée de gamme au son médiocre. Pour un meilleur son, il faudra vous débrouiller tout seul, Renault ne proposant pas d’alternative en option.
Plaisante et surprenante, la Gordini nous laisse presque sur notre faim
Habitacle.
La première chose que l’on constate lorsque l’on se glisse derrière le volant de la Twingo Gordini, c’est que les sièges sont fort agréables, offrant un maintien latéral et une assise des plus confortables. Ensuite on apprécie le levier de vitesse et les pédales en métal, qui donne à l’ensemble une touche sportive plutôt réussie.
En revanche, on ne peut qu’exprimer des regrets devant le volant, trop grand, qui se pare d’un cuir bleu presque de trop. Même constat pour le compte-tours à aiguille sur fond blanc, pas du tout en accord avec le tachymètre digital et illuminé en orange. Si l’on apprécie l’effort fait sur la casquette en cuir du tableau de bord central, on regrette que celle-ci ne se marie pas vraiment avec le reste, et que les plastiques choisis, bien qu’aux textures améliorées par rapport à l’ancienne version, restent durs, et peu chaleureux.
Si la nouvelle Twingo n’a pas la modularité qui a fait la légende du modèle dévoilé en 1993, les sièges arrières sont toutefois coulissants et l’on trouve quelques rangements ça et là. L’habitacle de la Twingo 2 phase 2 est agréable à vivre et lumineux, même si la visibilité trois-quart arrière est un peu obstruée par les montants latéraux.
Comportement routier.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette petite Gordini surprend par sa vigueur, son énergie et son comportement routier. Si les pneus Efficiency (ce qui est assez paradoxal sur une déclinaison sport) montrent trop vite leur limite et ne semblent pas vraiment adaptés aux conduites un peu vives, le châssis de la Twingo est assez efficace, neutre et se montre même presque joueur. Muni d’ESP (en option), la Twingo est facile et agréable à conduire tant sur les petites routes qu’en ville et même sur l’autoroute.
En avalant les kilomètres avec la petite Twingo Gordini, on prend véritablement du plaisir. Si l’appellation Gordini agacera les puristes, le plaisir est bien là, bien que relatif à celui d’une citadine. Le freinage est très bon, même si l’on aurait préféré un peu plus de mordant, pour plus de sensations, mais c’est vraiment faire la fine bouche.
Conclusion
Paradoxale. C’est le mot qui reviendra le plus souvent en conduisant cette voiture. Si l’on prend beaucoup de plaisir à la conduire, aussi bien en ville que sur autoroute, on reste un peu sur notre faim. Si le look (qu’on aime ou non) laisse présager de la sportivité, les pneumatiques disent le contraire. Si la jeune cible de cette Twingo s’en contentera, elle acceptera sûrement moins la technologie embarquée, pauvre et démodée. Certains préfèreront attendre la version RS, plus sportive, tandis que les autres peuvent se tourner vers la plus discrète et plus économique diesel DCi 85 chevaux, aux performances quasi similaires (tellement similaires que Renault la propose aussi en version Gordini…)
Renault Twingo 1,2L TCe 100 Gordini — À partir de 14 800 €
On aime
- Agrément du moteur essence
- Confort et maintien des sièges
- Comportement routier
- Habitabilité
- Qualité de fabrication
On aime pas
- Bruit peu flatteur
- Volant trop grand
- Allure peu discrète
- Pneumatiques mal choisis
- Installation audio médiocre
Crédits photos : Stéphane Foulon (Renault Presse)