Territoire-de-Belfort : la réserve sanitaire au secours d’urgences saturées
La direction de l’hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) évoque une "tension exceptionnelle" dans ses services.
La CGT de l’hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) parle de personnes “attendant sur des brancards que des lits se libèrent pour pouvoir être hospitalisées”, devant patienter “plus de 30 heures, parfois jusqu’à 60 heures”.
Au matin de lundi, ce sont quelque 50 patients qui se trouvaient dans l’attente d’un lit, a ajouté la direction de l’hôpital situé à Trévenans, dans le Territoire-de-Belfort.
Trévenans : Des urgences “submergées”
Dans un communiqué, la Coordination nationale infirmière (CNI) fustige : “Les urgences ne sont même plus surchargées, elles sont submergées”. Le syndicat ajoute : “Cette situation sans cesse renouvelée, quasiment quotidienne, épuise le personnel et est de nature à compromettre gravement la santé des patients en attente”.
Devant cette situation, le directeur général de l’établissement, Pascal Mathis, a annoncé face à la presse le renfort de trois médecins, dix infirmiers et autant d’aides-soignants en provenance de la réserve sanitaire nationale. Avant d’ajouter : “Jamais, dans l’histoire de l’établissement, nous n’avions bénéficié d’une aide aussi complète”.
Quinze lits supplémentaires activés
Au soir de la même journée, quinze lits étaient déjà activés “à titre provisoire” en vue de transférer des patients en attente d’une hospitalisation au service des urgences.
Jean-Baptiste Andreoletti, chirurgien et président de la commission médicale d’établissement, indique pour sa part que si ce genre de situation est partagé par d’autres services sur le territoire français, elle est ici plus importante. Il l’impute à la structure propre à cet établissement, né de la fusion des hôpitaux de Belfort et de Montbéliard et qui serait sous-dimensionnée par rapport aux besoins du bassin de population.
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