Le télescope terrestre européen Sphère détecte sa première exoplanète
C'est le CNRS qui annonce l'observation directe d'une planète située à 385 années-lumière de la Terre.
HIP65426b est une géante gazeuse éloignée de la Terre de 385 années-lumière. Si ce n’est pas la première planète hors du système solaire détectée, la découverte est inédite pour l’instrument européen Sphère.
Installé depuis 2014 sur l’un des 4 miroirs géants du Very Large Telescope de l’Observatoire européen austral (ESO) au Chili, il vient d’après le CNRS “d’obtenir pour la première fois le cliché d’une exoplanète grâce à des méthodes de détection directe”.
Peu d’exoplanètes observées “directement”
A ce jour, indique le CNRS dans son communiqué, “seule une poignée d’exoplanètes a pu être observée de manière directe sur les 3.600 qui ont été détectées depuis 1995”. Car très majoritairement, les scientifiques ne “voient” pas une telle planète.
Ils en déduisent la présence, précise L’Express, “soit en étudiant les mouvements de leur étoile -légèrement tirées par l’attraction gravitationnelle de ses planètes en orbite-, soit en mesurant une baisse de la luminosité d’une étoile, due au passage d’une planète devant elle”.
Une exoplanète plutôt jeune
Située dans l’association stellaire du Scorpion-Centaure, la géante gazeuse est âgée de 10 à 17 millions d’années, seulement. Elle se trouve également très éloignée de son étoile, l’équivalent de trois fois la distance Soleil-Neptune, soit 14 milliards de kilomètres. Le fait le plus notable, rapporte le CNRS, est que “Son spectre révèle l’existence d’eau dans son atmosphère et la probable présence de nuages”.
Pour donner une idée de la précision de Sphère, il faut imaginer que ce télescope terrestre “serait capable de détecter, depuis Paris, la lumière d’une bougie à 50 cm d’un phare situé à Marseille”.