Tarn : un pilote d’ULM atterrit en urgence dans un champ, l’agriculteur sacrifie sa récolte pour qu’il redécolle
Les propriétaire des champs a décidé d'aménager une piste de décollage provisoire pour que l'avion puisse reprendre son chemin.
Certains auraient pesté, mais cet agriculteur de la commune de Vindrac-Alayrac, près de Cordes-sur-Ciel (Tarn), a décidé de faire preuve de générosité malgré tout. Ce lundi 18 juin, un ULM a en effet dû se poser en urgence dans le champ de ce producteur de céréales suite à une avarie. Bloqué, l’engin a finalement pu reprendre les airs grâce à la mobilisation du propriétaire du champ et du voisinage.
Un moto-planeur d’occasion
Ce sont nos confrères de La Dépêche du Tarn qui relaient l’information. Tout commence donc lorsque les deux occupants de cet ULM Pipistrel de fabrication slovène sont touchés par une panne en plein vol alors qu’ils effectuaient la liaison Clermont-Ferrand/Toulouse. Le pilote n’a d’autre choix que de se poser sur la surface plane la plus proche, en l’occurrence un champ d’orge.
La hauteur des céréales à cette époque de l’année empêche l’avion de redécoller et ses propriétaires se demandent alors comment ils vont bien pouvoir faire pour le sortir de là sans abîmer le champ. Finalement, l’agriculteur se montrera très généreux pour permettre au coucou de reprendre la voie des airs.
Un #MotoPlaneur Pipistrel qui faisait le trajet Clermont-Ferrand Toulouse se pose en catastrophe dans le Tarn: l'agriculteur moissonne une piste de 270 m de long sur 10 m de large dans son champ pour lui permettre de redécoller https://t.co/U0mY1Zb0Bv
— La Dépêche Tarn (@ladepeche81) June 19, 2018
Piste de décollage improvisée
Avec l’aide de plusieurs voisins, l’exploitant agricole a en effet pris la décision de sacrifier une partie de sa récolte en moissonnant une bande de 270 m de long pour 10 mètres de large afin d’aménager une piste de décollage de fortune.
Finalement, après avoir demandé une autorisation de décollage au maire de la commune, le pilote de l’avion a pu reprendre sa route après seulement 24 heures passées au sol. Pour plus de prudence, son compagnon de vol a décidé cette fois de le suivre en voiture. Les deux pilotes se souviendront longtemps de cet acte de générosité tout comme l’agriculteur qui, en voyant l’avion se poser dans son champ, avait un temps imaginé le pire pour les pilotes.