Tarn-et-Garonne : 4 collégiens exclus une semaine pour avoir filmé sous la jupe de leur professeur
Accusés d'avoir filmé sous la jupe de leur professeur, quatre collégiens de Caussade, dans le Tarn-et-Garonne, ont été exclus une semaine de leur établissement. L'enseignante, depuis en arrêt maladie, a déposé plainte.
Les faits, qui auraient eu lieu en début de mois, se sont produits dans un collège de Caussade, dans le Tarn-et-Garonne. Quatre élèves de l’établissement auraient filmé sous la jupe de l’un de leurs professeurs à son insu.
Un acte qui a eu, entre autres effets, de susciter l’indignation du personnel du collège. Un mécontentement visible en particulier sur un groupe Facebook réservé aux enseignants. Cette semaine, rapportent nos confrères de France Bleu Occitanie, ces quatre élèves sont passés en conseil de discipline. La sanction infligée : une semaine d’exclusion qui sera appliquée dès la rentrée.
Ils auraient filmé sous la jupe de leur prof : la sanction jugée insuffisante par le corps enseignant
Maximilien Reynès-Dupleix, secrétaire académique et départemental du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), semble estimer la décision du conseil de discipline inappropriée : « 8 jours d’exclusion, c’est 8 jours de plus à la maison en suivant les vacances ».
D’une manière générale, le corps enseignant apparaît en désaccord avec cette sanction, ainsi jugée trop clémente. Une rencontre avec la direction d’Académie a ainsi été demandée dans le but vraisemblable d’une meilleure réponse à apporter aux faits commis.
L’enseignante a porté plainte
« L’institution n’a pas répondu à la réalité et à l’enjeu que représente ce type d’agression », déplore M. Reynès-Dupleix qui ajoute que « derrière rien n’est mis en place pour éventuellement redonner du sens à ce qui s’est passé, notamment en terme pédagogique et autre ».
La rentrée de janvier s’annonce mouvementée puisque des actions devraient alors être initiées par les collègues de l’enseignante. Cette dernière, depuis en arrêt maladie, a déjà déposé plainte.
Rappelons que depuis juillet dernier, la nouvelle loi sur les violences sexistes et sexuelles condamne le fait de prendre des photos ou de filmer sous les jupes des femmes (« upskirting »). Les contrevenants s’exposent désormais à un an de prison et 15.000 euros d’amende.