Taïwan : la présidente avertit la Chine qu’il n’y aura pas de compris démocratique

Lundi, à l'occasion de la journée nationale de Taïwan, la présidente Tsai Ing-wen a déclaré qu'aucun compromis démocratique ne sera accepté avec la Chine.

Lundi était le jour de la fête nationale à Taïwan. Le 10 octobre 1911, un soulèvement avait conduit à la fin du règne impérial et signé l’avènement du régime démocratique sur l’île. Un évènement qui a donc été commémoré en tout début de semaine par la présidente Tsai Ing-wen. Dans son discours, cette dernière a abordé le sujet de la guerre en Ukraine, en mettant en parallèle la situation de son pays, dans le viseur de la Chine, et celle actuellement connue par la nation de Volodymyr Zelensky : “Nous ne pouvons absolument pas ignorer les risques que ces expansions militaires font peser sur l’ordre mondial libre et démocratique. Ces développements sont inextricablement liés à Taïwan”.

Taïwan : Tsai Ing-wen dit vouloir “défendre” la “souveraineté nationale”

“Je veux faire comprendre clairement aux autorités de Pékin qu’une confrontation armée n’est absolument pas une option pour nos deux camps”, a ajouté la dirigeante taïwanaise. Dans des propos rapportés traduits par Le Monde, cette dernière a lancé un avertissement à Pékin : “Le consensus le plus large au sein du peuple taïwanais et de nos différents partis politiques est que nous devons défendre notre souveraineté nationale et notre mode de vie libre et démocratique”. Et de souligner : “sur ce point, nous ne laissons pas de place pour les compromis”.

L’île va renforcer ses défenses

Tsai Ing-Men a également fait savoir que Taipei allait renforcer ses défenses, via notamment une accélération de la production de missiles de précision et de navire de pointe. De plus, des armes ultramobiles vont être sollicitées afin de répondre aux “menaces militaires externes”.

La menace constante de la Chine

Considérant que Taïwan fait partie de son territoire, la Chine fait planer la menace constante d’une reconquête qu’elle s’autoriserait à mener par la force. L’île est habitée par 23 millions de personnes, qui n’excluent donc pas l’éventualité d’une invasion par Pékin.