Tabac : arrêter avant 40 ans pour une espérance de vie presque normale
L'étude menée sur 1,5 million de personnes pourrait bien vous aider à vous motiver si vous êtes dans cette situation.
Nul besoin de faire étalage des méfaits de la cigarette, du tabac en général. Mais plutôt une fois n’est pas coutume, d’évoquer les bienfaits à s’en séparer une bonne fois pour toutes.
Ainsi début février, une étude internationale publiée dans la revue NEJM Evidence conclut au fait que “L’arrêt du tabac à tout âge, mais particulièrement dans les jeunes années, a été associé à une baisse de la surmortalité globale et des maladies vasculaires, respiratoires et néoplasiques. Les résultats bénéfiques étaient évidents dès les trois premières années après l’arrêt du tabac”.
Une étude d’ampleur internationale
Les chercheurs ont pris pour base, comme le rapporte BFMTV, les données sanitaires d’1,5 million de personnes aux Etats-Unis, Norvège et Canada pendant quinze ans.
Les scientifiques observent ainsi une mortalité plus importante parmi les personnes fumant encore entre 40 et 79 ans, surmortalité de 12 à 13 ans.
Arrêter le tabac avant 40 ans
Mais d’un autre côté, un sevrage tabagique avant 40 ans est synonyme d’une espérance de vie presque semblable à ceux n’ayant jamais fumé, atteignant en moyenne 82 ans contre 83 ans.
Il semblerait donc, comme le confirme auprès de BFMTV Frédéric de Bels, à la tête du département prévention à l’Institut national du cancer, que la durée d’exposition au tabac est plus importante que la quantité fumée : “il est plus dangereux de fumer 5 cigarettes par jour pendant 20 ans que 15 par jour pendant 5 ans”.
Il n’est “jamais trop tard pour arrêter”
Pour Prabhat Jha, professeur à l’école de santé publique Dalla Lana et à la faculté de médecine Temerty de l’université de Toronto, “Il n’est jamais trop tard pour arrêter. L’effet du sevrage est rapide et permet de réduire le risque des principales maladies associées, ce qui signifie une meilleure qualité de vie et une espérance de vie plus longue”, écrit-il dans un communiqué.
En revanche, comme le concluait récemment une étude de l’Institut Pasteur, le tabac, longtemps après le sevrage, déstabilise le système immunitaire. En d’autres termes, notre corps se souvient longtemps que l’on a fumé.