Syrie : née sans jambes, une fillette de 8 ans est rentrée de Turquie avec des prothèses
Maya, fille de 8 ans née sans jambes en raison d'une malformation congénitale, a pu rentrer en Syrie après 5 mois passés en Turquie pour s'habituer à ses prothèses. L'enfant se déplaçait ainsi jusqu'alors avec un dispositif maison fait notamment de boîtes de conserve.
Au mois de juin dernier, ces images, diffusées par l’AFP, avaient pu profondément émouvoir. Elles montraient Maya, une petite fille de 8 ans vivant en Syrie et dépourvue de jambes. Des membres dont elles manque depuis la naissance en raison d’une malformation congénitale héritée de son père.
Pour se déplacer, Maya avait recours à un dispositif maison conçu par son père et fait de boîtes de conserve et de tubes en plastique. Les premières étaient remplacées un fois par semaine, et les seconds une fois par mois, ce qui permettait à l’enfant de ne pas être davantage éprouvée dans son combat pour un quotidien plus normal.
Une petite Syrienne née sans jambes se déplaçait avec des boîtes de conserve
La diffusion de ces images avait particulièrement touché un médecin orthoprothésiste turc, au point de le motiver à prendre en charge le coût de véritable prothèses. Le Croissant-Rouge turc aura alors évacué Maya et son père à Istanbul, et pas plus tard qu’en juillet, on découvrait l’enfant avec ses nouvelles jambes.
Dans des propos rapportés traduits par Paris Match, son oncle Hussein Merhi, qui était lui aussi du voyage, raconte qu’“au début, c’était difficile [pour elle] de s’habituer, elle marchait sur des boîtes de conserve et soudain elle se retrouve en hauteur”. “Elle chutait, comme un petit enfant qui apprend à marcher”, ajoute-t-il.
Cinq mois pour l’habituer à ses nouvelles jambes
Après cinq mois passés en Turquie pour l’habituer à ses nouvelles jambes, Maya a finalement pu rentrer chez elle samedi, dans un camp de déplacés situé dans le nord-ouest syrien. Sa situation actuelle peut notamment ravir sa mère qui déplorait que sa fille ne puisse jouer avec d’autres enfants en raison de sa lenteur, en plus d’un accès à l’éducation qui lui était défendu. C’est donc une nouvelle vie qui débute pour Maya.