Syrie et Irak : 30% des combattants européens seraient revenus sur le Vieux Continent
Selon le Centre international de lutte contre le terrorisme, au moins un tiers des Européens partis combattre l'armée de Bachar el-Assad en Syrie et Irak seraient revenus sur le Vieux Continent.
À en croire les conclusions d’une étude parues vendredi par le Centre international de lutte contre le terrorisme (ICCT), au moins 30% des Européens partis combattre l’armée de Bachar el-Assad en Syrie et Irak seraient déjà revenus en Europe.
Dans le détail, cet organisme indépendant de recherche basé à La Haye (Pays-Bas) précise que le nombre d’Européens arrivés dans ces pays pour faire tomber les forces armées du dictateur syrien oscille entre 3.922 et 4.294. Il apparaît d’ailleurs que 2.838 de ces combattants viendraient de Belgique, de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni.
Europe : 50% des combattants danois partis en Syrie et Irak seraient rentrés
Nos confrères de L’Express, qui rapportent l’information, ajoutent que le taux le plus élevé de ces combattants a été observé en Belgique. Il s’avère également que selon les pays de départ de ces Européens, le pourcentage de retours n’est sensiblement pas la même.
Par exemple, les combattants partis de Belgique auraient été entre 13 et 25% à y retourner contre 50% pour les ressortissants du Danemark. Toujours selon l’ICCT, sur les plus de 900 personnes ayant quitté la France pour s’opposer à l’armée de Bachar el-Assad, 137 auraient trouvé la mort, 246 seraient revenus dans l’Hexagone et 570 n’auraient pas quitté leur lieu d’arrivée.
17% d’européennes parties combattre Bachar el-Assad
Le rapport de l’organisme indique de même que 83% de ces combattants européens sont des hommes, et qu’au moins 90% de ces personnes, tous sexes confondus, seraient issus de grandes villes ou de communes situées en périphérie. L’ICCT révèle également qu’un nombre conséquent de ces combattants auraient vécu dans les mêmes quartiers, “ce qui tend à prouver qu’il existe des réseaux (extrémistes) qui opèrent dans ces zones”.
Et d’indiquer enfin que “la reconnaissance du risque” découlant de ces retours “et les politiques mises en place pour diminuer ce risque semblent faire défaut dans les mesures prises par l’Union européenne et ses États membres”.