Syrie : 20% des djihadistes français percevraient encore des prestations sociales
Des millions d'euros d'allocations seraient partis en Syrie pour financer Daech.
Les allocations sociales auraient-elles été utilisées pour financer le terrorisme ? Si une telle conclusion peut sembler hâtive, une information révélée par Le Figaro a de quoi poser question sur l’utilisation faite de certaines prestations sociales.
En effet, après plusieurs années d’enquête, une branche de la Brigade criminelle spécialisée dans le financement du terrorisme a découvert que de nombreux djihadistes français partis en Syrie continuaient de percevoir des allocations de la part de l’état français.
20% des « combattants » français concernés
Les chiffres ont de quoi donner le vertige et démontrent bien l’ampleur de la fraude ainsi, 20 % des ressortissants français identifiés pour être partis faire le djihad en Syrie percevraient ou auraient perçu des allocations sociales.
Selon Le Figaro, des parents des djihadistes identifiés « percevaient les fonds venant de Pôle emploi ou de la caisse d’allocation familiale avant de les envoyer par mandat en direction des zones de combats ». Des fonds qui passaient notamment par la Turquie.
Plusieurs millions d’euros
En 2016, les enquêteurs auraient découvert 420 virements frauduleux effectués de la sorte pour une somme totale estimée à plus de 2 millions d’euros. 190 personnes qui participaient à cette fraude massive en effectuant des virements vers l’étranger ont été identifiées sur le sol français.
Bien évidemment, les organismes sociaux ont été prévenus et la liste des bénéficiaires concernés leur a été transmise afin de bloquer le versement des prestations.