Syrie : Bachar el-Assad prêt à combattre longuement pour sa reconquête totale
Dans un entretien accordé à l'AFP, le dirigeant syrien Bachar el-Assad a signifié son intention d'une reconquête totale de la Syrie au travers, éventuellement, de "longs" combats. Une sortie négativement critiquée par les États-Unis.
Bachar el-Assad noue encore l’espoir d’une victoire militaire totale en Syrie. Le dirigeant syrien a ainsi signifié cette intention lors d’un entretien accordé à l’AFP. Alors que son pays est à l’heure actuelle partagé entre les rebelles modérés, les djihadistes et le régime, la reconquête du territoire tout entier apparaît, pour Bachar el-Assad, tel “un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation”, quand bien même de “longs” combats devraient être livrés dans la réalisation de cet objectif.
Et le dictateur syrien d’ajouter cependant que, “depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme.” Aux yeux de Bachar el-Assad, ce dernier terme semble aussi bien regrouper les membres de la mouvance djihadiste que les opposants modérés à son régime.
Bachar el-Assad veut une victoire militaire totale en Syrie : “des illusions” selon les États-Unis
Aux États-Unis, la réaction observée aux déclarations du dirigeant syrien a été celle de la désapprobation. Mark Toner, porte-parole adjoint du département d’Etat, a ainsi affirmé que Bachar el-Assad “se fait des illusions s’il pense qu’il y a une solution militaire au conflit en Syrie”. Et de poursuivre en indiquant qu’“il y a un processus que nous essayons de mettre en place et qui fournit un chemin pour éviter cela. Le régime doit le comprendre, que ce soit Assad ou ceux qui l’entourent.”
La coalition anti-Daesh poursuivra ses opérations
Vendredi, un représentant du Pentagone a signifié le maintien des opérations de la coalition menée par les États-Unis contre Daesh. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a quant à lui confirmé la poursuite de sa lutte contre les groupes “terroristes”. Des interventions qui se font entendre alors qu’un accord sur la question syrienne a été négocié en Allemagne entre les États-Unis, la Russie et les alliés majeurs de ces nations. Un accord portant sur une trêve imminente et impliquant, nous dit Le Monde, “toutes les parties au conflit sauf l’organisation État islamique et le Front Al-Nosra (branche locale d’Al-Qaïda)”.