Suède : trois policiers poursuivis pour avoir abattu un jeune trisomique faussement armé
Trois policiers suédois ont récemment été inculpés après la mort d'un jeune trisomique de 20 ans, lequel avait ainsi été abattu en août dernier par les autorités qui pensaient que l'arme qu'il tenait entre les mains était vraie.
Nous avions rapporté ces faits survenus le jeudi 2 août dernier à Stockholm, en Suède. Eric Torell, jeune trisomique de 20 ans, avait été abattu par la police qui le pensait ainsi en possession d’une véritable arme alors que celle-ci était en fait un jouet.
À l’époque, le père de la victime avait même vivement critiqué la version selon laquelle son fils avait en mains une arme factice : « Ils ont dit qu’il était muni d’une arme factice. Ce n’est pas vrai. C’était un jouet, un pistolet miniature destiné aux enfants de 5 ans… en plastique et pas très bien imité ».
Un jeune trisomique en possession d’un jouet : 25 tirs émis dans le dos
Des habitants avaient alerté les forces de l’ordre après qu’Eric s’était enfui de chez lui avec cette arme. Une fois arrivés à sa hauteur, les policiers avaient demandé au jeune homme de lâcher l’engin. Devant son refus, ils l’avaient pour ainsi dire arrosé de tirs, 25 au total dont 3 l’avaient touché, provoquant sa mort.
Vendredi, trois policiers ont été inculpés dans cette affaire, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Deux policiers poursuivis pour faute professionnelle
L’un de ces policiers est poursuivi pour avoir tiré le coup de feu mortel, ses deux collègues étant quant à eux visés pour faute professionnelle. Le ministère public a ainsi considéré que ces fonctionnaires avaient outrepassé leur droit d’auto-défense en ouvrant le feu sans avoir pris la pleine mesure de cet acte et des conséquences qui pouvaient en découler.
Selon le procureur général Martin Tiden, « les policiers auraient dû arrêter de tirer quand Eric leur a tourné le dos ». Auprès d’une chaîne de télévision, la mère d’Eric est apparue soulagée par ces inculpations, qui attestent déjà que « ce n’était pas la faute » de son fils. Elle qui avait déclaré suite au drame qu’Eric « ne savait pas être menaçant. Les seules choses qu’il était capable de faire étaient de câliner et d’embrasser ».