Strasbourg : Les femmes comparées à des juments lors d’un congrès de gynécologie
En reprenant une citation d'un roman historique, cet agrégé ne pensait pas déclencher une telle polémique.
Les 42es journées de gynécologie qui se tenaient à Strasbourg ce 7 décembre 2018 resteront gravées dans les mémoires des spécialistes qui y participaient, et pas forcément pour les bonnes raisons.
Lors de la présentation de ses travaux devant un parterre de professionnels, un gynécologue a en effet illustré l’un de ses diapositives par une phrase comparant les femmes à des juments, ce qui a particulièrement choqué une partie de l’assistance.
Une comparaison maladroite
L’affaire a été relayée par de nombreux spécialistes présents sur place et reprise par nos confrères de Franceinfo. Alors qu’il évoquait le sujet de « l’anatomie fonctionnelle du périnée », Renaud de Tayrac, gynécologue à Nîmes, a diffusé sur son PowerPoint la phrase suivante : « Les femmes c’est comme les juments, celles qui ont de grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c’est celles qui mettent bas le plus facilement ».
"Les femmes c'est comme les juments, celles qui ont de grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c'est celles qui mettent bas le plus facilement" @leCNGOF #Sexisme honteux au congrès national des gynécologues obstétriciens. pic.twitter.com/WZsHlnlQ1O
— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) December 7, 2018
Une citation tirée du roman historique « Le Seigneur de Châlus » d’Yves Aubard parue en 2012 et qui prend place au Moyen Âge. Son auteur, en plus d’être écrivain, est également le chef du service gynécologie du CHU de Limoges et est passionné par la manière dont on exerçait sa spécialité à cette époque.
Le spécialiste s’excuse
Sortie de ce contexte, la phrase a choqué une partie du public et des clichés de la diapositive en question ont été publiés sur les réseaux sociaux. À l’issue de la conférence, le président du collège des gynécologues Israël Nisand a tenu à présenter ses excuses au nom de la profession.
Mise au point du président du CNGOF pic.twitter.com/4skUQFbcVw
— Philippe Deruelle (@PDeruelle) December 7, 2018
Renaud de Tayrac se serait lui aussi excusé en indiquant que son intention n’était pas de susciter la polémique, mais de montrer l’évolution des pratiques obstétricales entre le Moyen Âge et notre époque.