Soudan du Sud : Guere civile, famine, et exclusion des étrangers
Alors que la guerre civile fait rage au Soudan du Sud, son gouvernement somme les entreprises de cesser d'employer des étrangers
Dans le plus jeune Etat du monde, où la guerre civile a déjà fait des dizaines de milliers de morts en 9 mois, les entreprises privées et ONG devront s’être débarrassées de leurs employés étrangers au plus tard le 15 octobre. Ces derniers devront être remplacés par des travailleurs sud-soudanais. C’est ce que stipule la circulaire du gouvernement diffusée par voie de presse ce mardi 16 septembre.
Les banques, les sociétés du secteur de l’assurance, des télécommunications et du pétrole, ainsi que l’hôtellerie restauration sont concernées par ces circulaires. Mais, dans un pays en proie à une guerre civile des plus sanglantes depuis décembre dernier, c’est le secteur de l’humanitaire qui pourrait être le plus touché par cette directive. Une partie importante de la population -le conflit a d’ores et déjà occasionné le déplacement de près de deux millions de personnes- dépend en effet, à l’heure actuelle, des ONG pour se nourrir.
Menace de famine
Alors que le conflit meurtrier opposant les troupes loyalistes du président en exercice Salva Kiir, aux milices armées de son ancien vice-président Riek Machar a, depuis des mois, dérivé en conflit ethnique, le pays est actuellement menacé par une grave famine.
L’économie balbutiante du jeune pays, associée à l’incapacité des dirigeants à résoudre la crise politique malgré les pourparlers de paix qui durent depuis des mois à Addis Abeba, plongent en effet chaque jour un peu plus le plus jeune Etat du monde dans le chaos.