La sonde Osiris-Rex part à la rencontre de l’astéroïde Bennu
Jeudi soir, la sonde Osiris-Rex part en direction de l'astéroïde Bennu, distant d'un peu plus d'une année-lumière. L'objectif est d'y collecter des échantillons et de les ramener sur Terre.
Dans quelques heures, la Nasa devrait procéder au lancement dans l’espace d’une sonde ayant à peu près le même profil que Philae. Sauf qu’ici, Osiris-Rex doit revenir sur Terre. Elle part à la rencontre de l’astéroïde Bennu, distant de la Terre d’1,2 année-lumière.
Deux années de voyage pour Osiris-Rex
C’est en août 2018 que ce nouvel appareil devrait rencontrer Bennu, bel astéroïde de près de 500 mètres de diamètre. Dante Lauretta, professeur de science planétaire à l’université d’Arizona, explique très brièvement le but de la mission : “ramener au moins 60 grammes de matériaux riches en carbone qui seront prélevés à la surface de l’astéroïde Bennu”.
Mais là où la mission est inédite, c’est qu’Osiris-Rex reviendra sur Terre pour permettre aux scientifiques de les analyser : “Nous espérons que ces échantillons contiendront des molécules organiques datant des débuts du système solaire, il y a 4,5 milliards d’années, qui pourraient fournir des informations et des indices sur les origines de la vie”, ajoute le Pr. Lauretta.
Bennu pourrait-il frapper la Terre ?
Mais au-delà de ces considérations essentielles concernant l’apparition de la vie sur Terre, l’on apprend que cet astéroïde se rapproche tous les 6 ans un peu plus près de la Terre, par le jeu du croisement de leur orbite respective. Si bien qu’une collision pourrait intervenir, selon la Nasa, “2175 et 2196”.
Mais François Colas, astronome au Muséum national d’histoire naturelle, tient à nous rassurer comme on peut le voir dans un article du Parisien, en évoquant une probabilité de 1 sur 10.000 : “car, au-delà de cent ans, ce genre de prédiction demeure très aléatoire. Mais ce qui est sûr, c’est que Bennu va passer à la fin du XXIIe siècle très près de notre planète. Or, plus il se rapprochera, plus son orbite se déformera et on ne peut pas totalement exclure qu’il soit, alors, happé par la gravité de la Terre”.
Quant à Pierre Vernazza, chercheur au CNRS, il juge quant à lui sur FranceInfo que la probabilité d’une collision reste très faible et que “dans quelques millions d’années cet objet impactera soit le Soleil ou sera éjecté du système solaire”.