Sondage : Le télétravail plébiscité par les salariés suscite également des réserves
Après des mois de télétravail contraint à cause de la pandémie de Covid-19, un sondage réalisé par la CGT, en partenariat avec la Direction des études et des statistiques du ministère du Travail (DARES), fait le bilan.
Aujourd’hui, de nombreuses sociétés réfléchissent à leur fonctionnement post-pandémie après avoir mis en place le télétravail dans leur organisation. Un dernier sondage de la CGT avec la DARES (Direction des études et des statistiques du ministère du Travail) montre que 98% des salariés sont en faveur du télétravail 2 à 3 jours par semaine au maximum.
15.000 salariés interrogés
Pour les besoins de cette enquête, 15.000 salariés ont été interrogés (statut de cadres et professions intermédiaires). Jugé chronophage, les salariés souhaitent surtout un meilleur encadrement, notamment au sujet de l’équipement puisque 40% des individus questionnés ne sont pas satisfaits du matériel mis à disposition par leur entreprise.
Suppression du temps de trajet, moindre fatigue, autonomie, plus forte concentration, les avantages du télétravail semblent nombreux, à contrario, le management à distance est plus complexe qu’en présentiel. Autre point négatif : les deux tiers des salariés indiquent ne pas connaître précisément leur temps de repos et la même proportion évoque une pression supplémentaire dans le cadre du télétravail (source Le parisien). Et non, les employés travaillant à domicile ne sont pas moins efficaces puisque leur productivité a augmenté de 22% pendant les deux confinements du printemps et de l’automne dernier.
Notons enfin que le télétravail peut coûter pour un salarié plus d’une centaine d’euros mensuellement selon le cabinet ConvictionsRH. Pour estimer le coût du travail à distance, les auteurs se sont basés sur une période de télétravail de 8 heures par jour pendant 20 jours. Ils ont comptabilisé les dépenses liées à la consommation d’électricité et d’eau. Les achats en fourniture voire de matériel informatique (casque, deuxième écran d’ordinateur, etc.) font également partie du calcul. Il en ressort que les frais du travail à distance ne sont pas assez partagés par les entreprises.