Somme : 3 mois avec sursis et 1.000 euros d’amende pour un tatoueur négligent
Un tatoueur de la Somme a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis et à 1.000 euros d'amende pour blessures involontaires et non respect des normes sanitaires.
“Je ne pensais pas être si peu en règle”. Voici ce qu’a déclaré mardi un tatoueur de 47 ans installé à Beaucamps-le-Vieux (Somme) devant le tribunal correctionnel d’Amiens. Le quadragénaire y comparaissait pour blessures involontaires et non respect des normes sanitaires.
En novembre dernier, rapportent nos confrères du Courrier Picard, une femme dépose plainte à l’encontre du tatoueur. Motif : une infection contractée à son pied après qu’elle a demandé au professionnel de l’encre de lui recouvrir par une fleur le tatouage passé d’un diablotin.
Visé par une plainte, un tatoueur épinglé par une inspection sanitaire
L’avocate de cette femme a mentionné des douleurs survenues le lendemain du second tatouage, où sa cliente a dû se rendre à l’hôpital : “Elle ne pouvait plus marcher. Elle a même cru qu’il allait falloir lui couper le pied. Aujourd’hui encore, elle a des douleurs, elle ne peut pas se chausser comme elle le veut”.
Le 3 février 2017, une inspection sanitaire réalisée dans l’atelier de cet ancien ouvrier révèle nombre de manquements : gestion des déchets et ventilation non conformes, absence de nettoyage de la zone technique, de déclaration à l’agence régionale d’hospitalisation et d’affichage des tarifs…
Un investissement de près de 5.000 euros pour son salon
Ce tatoueur est apparu surpris de ces apparents dysfonctionnements, lui qui n’avait jamais rencontré le moindre problème avec ses précédents clients. L’étonnement d’abord d’une infection survenue le lendemain d’un tatouage : “Quand ce genre de chose arrive, c’est souvent bien plus tard”.
Une prise de contact avec l’homme qu’il avait eu juste avant cette femme lui aura confirmé que tout s’était bien passé avec ce précédent client. Ce tatoueur affirme avoir suivi une formation en matière d’hygiène et investi près de 5.000 euros pour s’assurer un salon sanitairement irréprochable. Au final, il a malgré tout été condamné à 3 mois de prison avec sursis et à une amende de 1.000 euros. La victime pourra vraisemblablement être indemnisée après qu’une expertise médicale aura chiffré le préjudice subi.