SNCF : des amendes plus fortes pour lutter contre la fraude
Billets plus vite périmés, amendes qui augmentent... la SNCF veut réduire la fraude qui coûte chaque année quelque 200 millions d'euros.
Pour la SNCF, il est temps de mettre fin à la fraude. Tout du moins, de tenter de la réduire. L’entreprise ferroviaire a annoncé hier un objectif de baisse de celle-ci de l’ordre de 35%, notamment sur les ses lignes TER. Afin de parvenir à ce chiffre, la SNCF a présenté deux mesures phare pour empêcher les resquilleurs de faire encore grimper l’addition.
Première de ces mesures, la validité des billets de train. Actuellement utilisables durant 61 jours, leur durée de validité pourrait être revue à la baisse et ne pouvoir être utilisés que 7 jours. La raison en est simple : éviter la multiplicité de l’usage d’un seul billet non daté, comme c’est le cas pour les TER, et que les fraudeurs ne prennent pas la peine de composter.
De plus grosses amendes prévues par la SNCF
Cette première mesure a eu le don d’irriter Jean Lenoir, vice-président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports, qui s’est confié à nos confrères du Parisien : « Le train doit rester un mode de transport facile. Imposer trop de contraintes serait une régression (…) Pour lutter contre la fraude, mieux vaut augmenter le montant des amendes ».
L’entreprise ferroviaire n’a pas attendu Mr Lenoir pour y penser. Ainsi, le directeur général région et Intercités souhaite « que les amendes dépassent 100 euros ». Ce plan pourrait être mis en action dès l’automne. Pour Alain Le Vern, chargé de la question de la fraude à la SNCF, la réponse doit être à la hauteur du manque à gagner : « Quand vous donnerez une fausse adresse, les contrôleurs ne se contenteront pas de ce que vous dites verbalement, ils vous demanderont vos papiers et vérifieront l’adresse (…) si vous ne payez pas votre amende, elle sera beaucoup plus élevée et si vous ne la payiez toujours pas, c’est l’huissier qui vous traînera devant le tribunal ».