SNCF : accusée par un syndicat de cheminots de “jouer à la roulette russe avec la sécurité”
Plusieurs syndicats de cheminots viennent de dénoncer la sécurité relative des trains de la SNCF, l'un d'entre eux estimant même que cette dernière joue "à la roulette russe avec la sécurité".
Quitte à déstabiliser les passagers considérant que voyager en train SNCF ne représente qu’un très faible danger, plusieurs syndicats de cheminots ont dénoncé lundi la sécurité toute relative des trains, en mettant ainsi l’accent sur une “multiplication” d’incidents.
Gilbert Garrel, secrétaire général de CGT-Cheminots, est même allé jusqu’à accuser, en conférence de presse, la SNCF de “jouer à la roulette russe avec la sécurité”. En ajoutant : “Notre but n’est pas de créer de la peur, mais d’alerter les citoyens”. M. Garrel constate en effet que la SNCF et l’autorité de tutelle “semblent rester de marbre” face aux dysfonctionnements relevés.
Sécurité des trains de la SNCF : des syndicats de cheminots tenter “d’alerter les citoyens
Comme le rapporte RTL.fr, le secrétaire général de CGT-Cheminots a donné l’exemple de plusieurs TER de type X73500 ciblés par des problèmes de “déshuntage” (soit la rupture de la liaison électrique entre le train et les rails), alors que plus de 300 modèles évoluent sur les rails. Des incidents concernant également des locomotives de fret.
Une multiplication des “déshuntages”
Thierry Durand, délégué CGT, déclare quant à lui que “les ‘déshuntages’ ont toujours existé mais ils se sont accentués”. En affirmant que rien que sur le mois d’octobre, des trains X73500 ont été impliqués dans une demi-douzaine d’incidents. L’origine de ces derniers, selon Thierry Durand, serait la baisse générale du trafic fret, avec des trains ne roulant pas en suffisamment grand nombre pour “nettoyer” les voies de manière efficace. L’UNSA a tenu à peu de choses près un discours semblable, même si son porte-parole Roger Dillenseger reproche à la CGT de “jouer le catastrophisme face à une échéance électorale”. Enfin, la CFDT dénonce “toute exploitation médiatique à des fins électoralistes d’incidents”, en ayant d’ailleurs indiqué à la presse être intervenue “dès les premiers incidents pour obtenir des mesures correctives immédiates”. Elle requiert du gouvernement “de prendre toutes les mesures utiles visant à renforcer la confiance des salariés et des voyageurs”. Des discussions avec ce même gouvernement sont en tout cas prévues puisque le secrétariat d’État aux Transports a fait savoir que les syndicats CGT, UNSA, CFDT et FO seront reçus un par un les 26 et 27 novembre prochains.