Six mois après l’obligation du contrôle technique moto, la colère persiste
Depuis six mois, les véhicules de catégorie L doivent subir un contrôle technique, une décision qui suscite toujours autant de mécontentement chez les motards, comme le démontrent les premiers rapports et statistiques. Cette situation risque-t-elle d'évoluer prochainement ?
Tl;dr
- Contrôle technique pour véhicules de type L nécessaire depuis six mois.
- Colère des motards en raison du coût et de l’inutilité perçue du contrôle.
- FFMC appelle toujours au boycott, malgré risque d’amende.
Le contrôle technique pour véhicules de type L : un sujet de discorde
Depuis six mois, les véhicules de type L sont soumis à un contrôle technique obligatoire. Cette mesure, bien que visant à améliorer la sécurité routière, a suscité le mécontentement de nombreux motards.
Le coût du contrôle : un point de contention
Malgré une promesse du ministre des Transports de l’époque, Clément Beaune, que l’examen ne coûterait qu’une cinquantaine d’euros, la réalité est tout autre. Le coût moyen du contrôle s’élève à 65 euros, selon les calculs de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC). Face à cette situation, les motards se sentent lésés et remettent en question l’efficacité de cette mesure.
Un contrôle jugé inutile
D’après les chiffres de la Mutuelle des motards, seuls 0,4% des accidents de motos sont liés à l’état du véhicule sur la période 2016-2020. Cette statistique renforce la position des motards qui considèrent le contrôle technique comme « absolument rien » en matière de prévention des accidents. Ils estiment que ce contrôle visuel, qu’ils effectuent eux-mêmes avant de prendre leur véhicule, est inutile.
Un boycott toujours d’actualité
Face à cette situation, la FFMC maintient son appel au boycott. Malgré le risque d’amende, ils persistent dans leur démarche de contestation. « Un million de véhicules aurait dû passer le contrôle technique avant la fin de l’année, on n’est qu’à 500 000 », avance Christophe Boulais, coordinateur adjoint du bureau national de la FFMC. Cette détermination pourrait bien porter ses fruits, car en 2025, les centres de contrôle commenceront à mesurer les nuisances sonores des véhicules ainsi que la vitesse maximale des cyclomoteurs de moins de 50 cm³. Cette nouvelle mesure pourrait entraîner une hausse des prix du contrôle technique, renforçant ainsi la volonté de boycott des motards.