Singapour : condamnée après avoir forcé sa domestique à se violenter et à avaler du détergent
À Singapour, une femme et son époux ont été condamnés pour des faits de maltraitance sur leur domestique, laquelle a entre autres été forcée à se brûler, à se frapper et à boire de l'eau impropre mêlée à du détergent.
Les faits se sont produits à Singapour. Pendant plusieurs mois, d’août à octobre 2016, Phyu Phyu M. a vécu un véritable calvaire au domicile de ses employeurs. Cette domestique à l’âge non précisé fournissait apparemment un travail que sa patronne n’estimait pas correct.
En deux fois, la domestique a été contrainte de se verser de l’eau bouillante sur une épaule. Lors de la seconde occasion, sa patronne lui avait reproché d’être trop lente, et de l’avoir menacée de se verser elle-même l’eau et de l’accuser de ces faits si jamais elle ne s’exécutait pas.
Jugée trop lente dans son travail, une domestique brûlée à l’épaule
The Straits Times, qui rapporte l’information, indique que la domestique a porté les marques de ces sévices. Pour soigner ses ampoules ainsi provoquées, sa patronne ne l’avait pas conduite chez un médecin. À la place, elle lui avait tendu une aiguille en lui disant de se percer elle-même ses ampoules.
En outre, cette domestique a été contrainte de boire de l’eau impropre mélangée à du détergent et de se frapper la tête contre le sol. Sa patronne l’a également violentée à l’aide d’un téléphone portable. Insuffisamment nourrie, l’employée est passée d’un poids de 50 à 38 kg.
Mal nourrie, elle perd 12 kg
Et pour ne rien arranger, cette domestique n’a reçu ses salaires mensuels de 700 dollars singapouriens que suite à l’intervention du gouvernement. À la découverte des faits, elle avait été admise à l’hôpital, où elle était restée six jours en observation.
Après un procès qui aura duré quinze jours, Linda Seah Lei S., 39 ans, et son mari Lim Toon L., 44 ans, ont été reconnus coupables vendredi de maltraitances. En octobre 2016, l’homme avait ainsi frappé à deux reprises la domestique au front après l’avoir injustement accusée d’avoir jeté ses lunettes.
Les peines des deux prévenus devraient être connues le lundi 11 février prochain. L’épouse a été libérée après le paiement d’une caution de 10.000 dollars, caution fixée à 5.000 dollars pour son mari.