Sida Info Service : un redressement judiciaire demandé par l’association
À sa demande, l'association de prévention Sida Info Service a été placée en redressement judiciaire, une décision prise après plusieurs années d'une gestion pour le moins compliquée.
Le 23 février dernier, l’association de prévention Sida Info Service (SIS), créée en 1990 par Pierre Kneip, se déclarait en cessation de paiement. Et conséquemment à l’audience du 25 février, il a été décidé jeudi par le Tribunal de grande instance de Paris de placer SIS en redressement judiciaire.
Sur son site, l’association précise avoir elle-même initié cette demande, et la responsabilité de ce redressement judiciaire d’avoir été confiée à l’administrateur judiciaire Maxime Langet. Gilles Pellegrini a quant à lui été désigné pour agir en qualité de mandataire judiciaire.
Redressement judiciaire de Sida Info Service : “un projet de plan de continuation”
SIS indique qu’“il appartient maintenant à celui-ci [NDLR : M. Pellegrini] et aux dirigeants de l’association de bâtir un projet de plan de continuation de l’activité sous le contrôle du tribunal et des organes de la procédure (mandataire judiciaire, juge commissaire) et en concertation avec les instances représentatives du personnel et les autorités de tutelle.”
La priorité d’une action maintenue
En dépit des craintes que cette décision pourrait provoquer, les dirigeants de SIS se sont au contraire réjouis du verdict rendu : “Nous allons maintenant pouvoir, avec le soutien de l’administrateur judiciaire, étudier les mesures qui nous permettront d’assurer la pérennité de notre mission de prévention, d’aide à distance et de lutte contre les exclusions et pour la santé sexuelle. Telle est notre priorité, comme celle de tous les salariés de l’association, dont nous saluons l’engagement militant. Nous comptons notamment sur le soutien des pouvoirs publics pour redresser l’association et lui permettre de poursuivre sa mission, au service des usagers.”
Si les problèmes financiers de l’association de prévention ne sont pas récents, celle-ci sera malgré tout parvenue, jusqu’au mois dernier, à maintenir son activité en passant par une réduction de ses coûts. Les résultats d’une mission de contrôle IGAS (Inspection générale des affaires sociales), souhaitée depuis décembre dernier par les responsables de Sida Info Service, devraient être connus à la fin du mois.